Home » Accueil » à réclamer l’indépendance à leur tour. Enfin, l’Espagne risque également de voir sa stabilité politique remise en cause. L’accord de circonstance entre Pedro Sánchez et les formations indépendantistes met en péril l’unité du pays et risque de créer de nouvelles fractures au sein de la société espagnole. La polarisation entre partis pro et anti-indépendance risque de s’accentuer et de rendre difficile toute forme de consensus politique. Les conséquences de cet accord pourraient donc être véritablement dramatiques pour l’Espagne et pour son avenir en tant que nation unie

à réclamer l’indépendance à leur tour. Enfin, l’Espagne risque également de voir sa stabilité politique remise en cause. L’accord de circonstance entre Pedro Sánchez et les formations indépendantistes met en péril l’unité du pays et risque de créer de nouvelles fractures au sein de la société espagnole. La polarisation entre partis pro et anti-indépendance risque de s’accentuer et de rendre difficile toute forme de consensus politique. Les conséquences de cet accord pourraient donc être véritablement dramatiques pour l’Espagne et pour son avenir en tant que nation unie

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Pedro Sánchez reconduit à la tête de l’Espagne après une amnistie controversée

Une décision qui fragilise l’unité du pays, selon Benjamin Morel

Pedro Sánchez a été investi pour un nouveau mandat à la tête du gouvernement espagnol après une impasse politique de quatre mois. Cette investiture a été obtenue grâce à une amnistie accordée aux organisateurs du référendum d’indépendance catalan de 2017. Benjamin Morel, maître de conférences en droit public à l’Université Paris II Panthéon-Assas, analyse les conséquences de cette décision qui, selon lui, fragilise gravement l’unité du pays.

Selon Benjamin Morel, Pedro Sánchez a accepté d’amnistier 400 leaders et militants catalans condamnés pour séditio. Cette amnistie va au-delà de l’exemption de peines, puisqu’elle reconnaît indirectement la légitimité de l’acte de sécession. De plus, Pedro Sánchez a obtenu le soutien du parti libéral Junts per Catalunya, qui est très à droite, en remettant en cause les principes fondamentaux de l’Espagne. Il a abandonné l’application de la loi pénale pour tous, l’unité du pays et la solidarité nationale. Les nationalistes catalans demandent désormais de ne plus payer pour les autres régions espagnoles, ce qui remet en question la solidarité nationale.

Benjamin Morel souligne également la responsabilité historique de Pedro Sánchez dans cette situation. En voulant éviter l’arrivée de la droite au pouvoir, il a préféré brader l’âme du PSOE et polariser la société espagnole. De plus, le mode de scrutin espagnol, qui favorise les petites formations séparatistes, ainsi que le caractère asymétrique du pays, stimulent ces dernières.

Selon Benjamin Morel, il est urgent pour l’Espagne de modifier son mode de scrutin afin de garantir sa survie en évitant qu’un Pedro Sánchez cède à Mephisto pour quelques mois de pouvoir.

En conclusion, l’amnistie accordée par Pedro Sánchez aux indépendantistes catalans fragilise l’unité de l’Espagne et remet en question la solidarité nationale. Cette décision soulève des interrogations sur le leadership de Pedro Sánchez et appelle à une réforme du mode de scrutin espagnol pour éviter de nouvelles crises politiques.

Un accord de circonstance qui pourrait avoir des conséquences dramatiques pour l’Espagne

Des négociations sur le statut de la Catalogne

Des négociations vont être lancées sur les évolutions possibles du statut de la Catalogne, ce qui pourrait éventuellement conduire à un référendum sur l’indépendance. La Catalogne représente 19% du PIB de l’Espagne, ce qui rendrait cette situation dramatique non seulement pour le pays, mais aussi pour la Catalogne elle-même, dont les milieux économiques ont été inquiétés lors du précédent référendum. De plus, si le gouvernement cède aux demandes de la Catalogne, le Pays Basque et la Galice pourraient également réclamer des droits similaires. Le Pays Basque se distingue déjà en tant que région ayant le plus de privilèges au sein de l’Espagne, et les Catalans envient notamment son régime fiscal. Si les nationalistes basques obtiennent satisfaction, ils pourraient intensifier leurs revendications pour ne pas être en reste.

Une fragilisation de la stabilité du pays

En légalisant les référendums illégaux après coup, Pedro Sánchez ouvre la voie à de nouvelles tentatives dans toute l’Espagne, ce qui pourrait profondément et structurellement fragiliser la stabilité du pays.

Le lien entre régionalisme et indépendantisme

Une décentralisation asymétrique qui stimule les régionalismes

L’Espagne a été pionnière en matière de décentralisation asymétrique, ce qui a fortement stimulé les régionalismes. En liant identité, statut et compétences, on crée une surenchère. Plus mon identité est reconnue, plus mon statut est particulier. Si mon statut est moins autonome que celui de mon voisin, cela signifie que mon identité est méprisée, ce qui est inacceptable. Lorsque le statut de communauté autonome a été créé pour les régions à “forte identité”, d’autres régions ont également exigé de l’obtenir. Cela a entraîné un régionalisme de réaction. Dans des régions comme la Catalogne ou le Pays Basque, la négociation sur le statut de chaque communauté autonome a conduit à une surenchère. Par exemple, comme les Catalans n’ont pas pu obtenir les mêmes compétences fiscales que le Pays Basque, ils ont intensifié leurs revendications en faveur de l’indépendance. Cependant, le régime fiscal basque a permis à cette petite région de devenir prédatrice, en asséchant l’économie de ses voisins grâce à des leviers fiscaux auxquels ils ne peuvent pas répondre. Accepter un tel régime pour la Catalogne aurait été un désastre pour le reste du pays. De plus, les nationalistes basques et catalans ont formé une jeune génération extrêmement radicale, qui a contraint les dirigeants de la droite autonomiste catalane à se rallier à l’indépendance. Ce phénomène est très similaire à ce que l’on peut observer en Corse, par exemple.

En conclusion, l’accord de circonstance actuel en Espagne pourrait avoir des conséquences dramatiques pour le pays. Les négociations sur le statut de la Catalogne pourraient conduire à un référendum sur l’indépendance, ce qui aurait un impact économique majeur. De plus, cela pourrait encourager d’autres régions, comme le Pays Basque, à réclamer des droits similaires. En légalisant les référendums illégaux, le gouvernement ouvre la voie à de nouvelles tentatives dans tout le pays, ce qui fragiliserait la stabilité de l’Espagne. Enfin, le lien entre régionalisme et indépendantisme est renforcé par la décentralisation asymétrique, qui crée une surenchère entre les régions. Il est donc urgent pour l’Espagne de revoir son mode de scrutin afin de faire face à ces défis.

Le gouvernement espagnol veut promouvoir la reconnaissance des langues régionales au niveau européen

Une défaite pour les régionalistes lors des dernières élections

Lors des dernières élections, les régionalistes ont subi une défaite sévère, ne parvenant qu’à faire élire 28 députés. Il est donc clair que ce n’est pas un raz-de-marée qui aurait poussé Pedro Sánchez à négocier, mais plutôt une combinaison parlementaire.

Quelles pourraient être les répercussions en France et en Europe ?

Il est difficile de prédire les répercussions exactes de cette initiative. Cependant, le référendum en Écosse a déjà conduit l’Union européenne à adopter une position plus réservée vis-à-vis des mouvements régionalistes. Le gouvernement espagnol souhaite pousser la reconnaissance des langues régionales à un niveau européen, ce qui pourrait représenter un danger de déstabilisation pour d’autres États et fragiliser l’organisation de l’Union. Il est probable que cette initiative suscite plus de crispation que d’inspiration dans de nombreuses capitales européennes, ce qui pourrait conduire à une prise de conscience générale du problème.

En revanche, une éventuelle indépendance de la Catalogne pourrait créer un effet domino non seulement en Espagne, mais aussi en Flandre, en Padanie et même en Écosse, bien qu’elle ne fasse plus partie de l’Union européenne. La question qui se pose est donc la suivante : est-ce que ce qui se passe chez nos voisins espagnols va enfin réveiller la classe politique française qui semble encore croire vivre dans un petit village gaulois épargné par ces phénomènes ? Il est important de noter que la Corse est la région européenne qui vote le plus pour des partis ethnorégionalistes, et que le président du Conseil régional de Bretagne a explicitement exprimé son souhait de s’inspirer du modèle corse. Malgré le discours d’Emmanuel Macron à Ajaccio il y a un mois, où il n’hésitait pas à tout remettre en question, et le peu de réactions tant à gauche qu’à droite, il n’est pas évident que la classe politique française prenne conscience de l’importance de ce problème. Alors que la classe politique espagnole est cynique, la classe politique française semble être naïve, ce qui constitue une faute politique encore plus grave.

En conclusion, la volonté du gouvernement espagnol de promouvoir la reconnaissance des langues régionales au niveau européen suscite des inquiétudes quant à la stabilité de l’Union européenne et pourrait avoir des répercussions en France et dans d’autres pays européens. Il est essentiel que la classe politique française prenne conscience de l’importance de ce problème et agisse en conséquence pour éviter une déstabilisation de l’Union.

1 comment

Amara November 21, 2023 - 7:06 pm

C’est une situation très préoccupante pour l’Espagne, une grande prudence et réflexion sont nécessaires pour trouver une solution pacifique et viable.

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