Accusations de collusion entre l’AFP et le Hamas lors de la guerre avec Israël

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La polémique autour de l’Agence France-Presse (AFP) et de ses photographes palestiniens présents aux côtés du Hamas lors des attaques du 7 octobre continue de faire rage. Alors que les accusations contre les agences Associated Press (AP) et Reuters ont été formulées par une organisation pro-israélienne, c’est Jean-Charles Brisard, président du Centre d’analyse du terrorisme (CAT) et enseignant à Sciences-Po Strasbourg, qui accuse cette fois l’AFP d’avoir employé des photographes accompagnant le Hamas.

Dans un communiqué publié le 10 novembre, le directeur de l’Information de l’AFP, Phil Chetwynd, a défendu le travail de ses journalistes à Gaza, qualifiant les accusations d’infamantes et diffamatoires. Il affirme que les photographes de l’AFP ont simplement suivi l’événement sur le terrain et qu’ils étaient clairement identifiés en tant que journalistes.

L’AFP souligne que trois photographes, Saïd Khatib, Mahmud Hams et Mohammed Abed, travaillant pour l’agence depuis plus de vingt ans, se sont rendus sur les lieux dès que l’attaque du Hamas a été connue. Leurs premières photos près de la barrière de Gaza ont été prises plus d’une heure après le début de l’attaque.

Les métadonnées des photographies montrent que les premiers clichés ont été réalisés depuis des appartements dans la bande de Gaza, montrant des tirs de roquettes. Les photographes étaient donc en ville, du côté de Gaza, au moment où le Hamas lançait ses assauts.

Seul Saïd Khatib a franchi la frontière israélienne et a pris des photos d’un tank enflammé. Une autre photo de Saïd Khatib, montrant des hommes à bord d’un pick-up blanc, a été partagée sur les réseaux sociaux. Les métadonnées indiquent qu’elle a été prise à 10h31 depuis la bande de Gaza, à Khan Younès.

Les photographies transmises par Mahmud Hams et Mohammed Abed concernent exclusivement des événements survenus dans la bande de Gaza, qu’il s’agisse de Gazaouis se mettant à l’abri ou de dommages provoqués par des tirs israéliens.

Malgré les accusations, l’AFP maintient que ses photographes ont simplement couvert les événements tels qu’ils se déroulaient sur le terrain et rejette toute collusion avec le Hamas. L’analyse des métadonnées des photographies invalide les accusations portées contre l’agence.