Sorties cinéma : “Anatomie d’une chute” et “Banel & Adama”
“Anatomie d’une chute” : un excellent démarrage pour Justine Triet
Le dernier film de Justine Triet, “Anatomie d’une chute”, a attiré près de 400 000 spectateurs en une semaine, ce qui est un excellent démarrage pour un film d’auteur de 2h30. En seulement quatre films et dix ans de carrière, la réalisatrice a su se démarquer dans le paysage cinématographique français.
Ce qui caractérise l’œuvre de Justine Triet, c’est sa fascination pour la question du couple et de la famille. Dans “Anatomie d’une chute”, elle aborde de manière originale un fait divers : une femme allemande vivant en France, interprétée par la formidable Sandra Hüller, est accusée du meurtre de son mari, qui est tombé du haut de leur maison.
La réalisatrice prend le temps de poser les éléments du drame et évite les clichés du genre lors du procès. Elle utilise notamment un enregistrement sonore d’une dispute du couple comme élément clé, et le témoin clé est leur fils, malvoyant. En tant que spectateurs, nous sommes plongés dans cette position aveugle, ce qui rend le film fascinant.
“Banel & Adama” : un film contemplatif mais prometteur
“Banel & Adama” raconte l’histoire de deux jeunes amoureux dans un village sénégalais contemporain. Cependant, les différences de statut social et les traditions empêchent leur union. Le film offre de très belles images esthétiques, mais souffre malheureusement d’un rythme très contemplatif, voire ennuyeux par moments.
La scénariste et réalisatrice franco-sénégalaise, Ramata-Toulaye Sy, démontre un potentiel indéniable. Il est également courageux (et politique) d’avoir tourné entièrement en langue peule. Cependant, les thèmes abordés, tels que le féminisme et le conflit entre modernité et traditions, avec une touche de fantastique, ne convainquent qu’à moitié.
Ces deux films offrent des expériences cinématographiques différentes, mais méritent d’être découverts pour leur originalité et leur engagement artistique.
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“Anatomie d’une chute” est un film captivant et poignant qui explore les sombres recoins de la psyché humaine. Justine Triet livre une performance brillante et ce film ne devrait pas être manqué.
Ibrahim: “Banel & Adama” est un bijou cinématographique qui nous offre une fenêtre sur la réalité douloureuse des minorités au quotidien. Ramata-Toulaye Sy signe une œuvre puissante et émouvante, à ne pas rater.