Après une première condamnation pour agressions sexuelles, trois autres procès attendent Peter Nygard pour des faits d’agressions sexuelles.

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Peter Nygard reconnu coupable d’agressions sexuelles : trois autres procès à venir

L’ex-magnat de la mode Peter Nygard a été reconnu coupable d’agressions sexuelles envers quatre des cinq femmes qui l’accusaient, à l’issue d’un procès de sept semaines à Toronto, au Canada.

Après six semaines d’audience et cinq jours de délibération, le tribunal de Toronto a reconnu Peter Nygard coupable de quatre des cinq agressions sexuelles pour lesquelles il était poursuivi. L’ex-magnat de la mode, qui a plaidé “non coupable”, a toutefois été blanchi de l’accusation de séquestration qui le visait. Selon Radio Canada, il “risque un maximum de 10 ans de prison”.

Et les ennuis judiciaires ne font que commencer pour l’homme de 82 ans. Alors que son avocat, Brian Greenspan, a affirmé qu’il réexaminerait le verdict pour déterminer s’il justifiait un appel, trois autres procès attendent déjà Peter Nygard, au Québec, au Manitoba et aux États-Unis, pour de multiples agressions sexuelles remontant aux années 1990.

“Un monstre”

À la barre du tribunal de Toronto, Peter Nygard a été décrit comme “un monstre” par ses victimes, qui ont toutes raconté s’être retrouvées coincées dans une pièce avec un lit, un bar et dont la porte, sans poignée, était fermée par un code. La procureure Ana Serban a dès lors assuré que ce Finno-Canadien a utilisé son “pouvoir et son statut de riche créateur de mode pour attirer et agresser sexuellement des jeunes femmes”.

L’une d’elles a raconté comment “il est devenu une autre personne” avant de “revenir à ses affaires, comme si rien ne s’était passé”. Pourtant, lors de son témoignage, Peter Nygard a nié les allégations, les qualifiant de “ridicules” et ne faisant “aucun sens”.

Assurant que cette condamnation n’était “que la partie immergée de l’iceberg”, Kai Nygard, le fils de Peter Nygard, a appelé “les femmes qui ont connu son père à porter plainte à la police si elles pensent qu’elles ont été agressées dans le passé”. L’homme, qui est en froid avec le condamné, a par ailleurs précisé que “la majorité des allégations de viol se sont produites aux Bahamas”.