Atos en tête du SBF 120 après le lancement de sa plateforme EcoDesignCloud
Le groupe technologique Atos a terminé en tête du SBF 120 après l’annonce du lancement de sa nouvelle plateforme, baptisée ‘EcoDesignCloud’. Cette plateforme vise à proposer un calcul fiable de l’impact environnemental des produits conçus, à chaque étape de leur cycle de vie. Malgré cette bonne nouvelle, le titre d’Atos a perdu plus de 23% depuis le début de l’année.
Points-clés sur Atos
Atos est un leader international de la transformation numérique, du calcul haute performance et des infrastructures liées aux technologies de l’information. Fondé en 1997, il est également le numéro un européen du cloud, de la cybersécurité et des supercalculateurs. Le groupe est divisé en deux activités principales : Evidian, spécialisé dans la transformation numérique, les mégadonnées et la sécurité, représente 47% des ventes, tandis que Tech Fondations, axé sur les infrastructures et les environnements de travail connectés, représente 53% des ventes. Atos prévoit de scinder le groupe en deux entités distinctes d’ici fin 2023, avec Tech Fondations pour l’infogérance et Evidian pour le digital, le cloud et la sécurité. Le capital d’Atos est ouvert, avec 9,96% détenu par le fonds de pension Siemens et 2,2% par les salariés. Bertrand Meunier préside le conseil d’administration composé de 14 membres, avec Nourdine Bihmane en tant que directeur général, Philippe Oliva en tant que directeur général délégué et Diane Galbe en tant que directrice générale adjointe. Sur le plan financier, Atos dispose de 2,7 milliards d’euros de facilités de crédit pour couvrir les besoins estimés à 1,8 milliard d’euros pour les restructurations. Cependant, sa dette a augmenté à 1,45 milliard d’euros, ce qui représente un effet de levier de 3,75%.
Enjeux pour Atos
La stratégie d’Atos vise à scinder le groupe en deux sociétés d’ici le second semestre 2023. Pour Tech Fondations, l’objectif est un redressement financier de 1,1 milliard d’euros, avec une marge opérationnelle de 6% (contre 1,3% en 2022), une croissance des revenus et un autofinancement libre de 150 millions d’euros d’ici 2026. Pour Evidian, l’objectif est de renforcer sa position de leader avec un plan d’investissement de 400 millions d’euros pour accélérer sa croissance à 7% par an jusqu’en 2026, avec une marge opérationnelle de 12% et un autofinancement libre de 700 millions d’euros. À la fin de l’année 2023, les actionnaires d’Atos recevront 100% des actions de Tech Fondations et 70% de celles d’Evidian, qui seront ensuite cotées sur Euronext Paris. Atos mise également sur l’innovation, avec 18 centres de R&D et un portefeuille de 3 000 brevets. Le groupe favorise l’open innovation en partenariat avec des centres universitaires et d’autres acteurs du secteur. Atos dispose également de deux communautés scientifiques d’experts collaborateurs et d’un programme de collaboration avec plus de 50 start-ups. Sur le plan environnemental, Atos s’engage à atteindre la neutralité carbone d’ici 2028 et à réduire de moitié ses émissions d’ici 2025 par rapport à 2021. Le groupe se concentre sur la vente de solutions de décarbonation et a renforcé ses activités dans les supercalculateurs à hydrogène et les technologies quantiques. Enfin, Atos a récemment lancé son premier emprunt “vert”. Le groupe poursuit également son plan de cessions d’un montant de 800 millions d’euros et est en négociation avec Airbus pour la cession de 29,9% du capital d’Evidian. Atos prévoit d’accélérer la croissance rentable d’Evidian et de renouer avec les bénéfices pour Tech Fondations, avec une avance de trois ans sur les prévisions.
Défis à relever pour Atos
Atos doit faire face à un taux d’attrition élevé de ses salariés, qui s’élève à 21,6%. Le groupe doit également confirmer sa dynamique commerciale de fin 2022, avec des prises de commandes représentant 90% du chiffre d’affaires et une augmentation de 1,3% des revenus. Pour l’année 2023, Atos vise des revenus stables et une marge opérationnelle de 4 à 5%. En raison de ces défis, le dividende au titre de 2022 a été supprimé.
Le secteur de l’informatique et des ESN en France
Une analyse de Gartner révèle que près de la moitié des responsables de la sécurité devraient changer d’emploi d’ici 2025 en raison d’un stress trop élevé. Parmi eux, un quart devrait opter pour des fonctions complètement différentes. Les entreprises françaises, en raison de budgets limités, ne peuvent répondre qu’à la moitié des standards internationaux requis en matière de cybersécurité. De plus, le marché français du numérique fait face à une pénurie d’environ 15 000 personnes, en raison d’une rémunération insuffisante. En France, la rémunération des postes de responsables de la sécurité n’excède pas 200 000 euros, contre environ 800 000 euros dans le monde anglo-saxon pour les meilleurs postes.
Sources:
– AOF
– Gartner
2 comments
C’est une excellente initiative de la part d’Atos pour encourager la prise de conscience environnementale.
C’est une bonne nouvelle de voir une grande entreprise comme Atos s’engager dans la réduction de son impact environnemental.