Baldur’s Gate III : La liberté du C-RPG, une source de frustration pour certains joueurs

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La liberté infinie de Baldur’s Gate III

Dans le monde des jeux de rôle sur PC, Baldur’s Gate III est considéré comme la quintessence du C-RPG, ou jeu de rôle sur ordinateur. Ce titre est souvent salué comme l’aboutissement de la formule que les studios Larian ont perfectionnée avec les deux Divinity: Original Sin. Parmi les nombreux éloges, de nombreux joueurs vantent la liberté offerte par le jeu, tant dans les choix que dans les actions et les constructions possibles. Cependant, cette liberté peut parfois être vertigineuse et poser problème.

Dans Baldur’s Gate III, le joueur a la possibilité de trouver plusieurs solutions à chaque situation, que ce soit par la parole, les compétences de ses personnages ou les combats. Cela offre une sensation de liberté pour vivre une expérience unique, mais cela peut aussi donner l’impression d’être submergé par la multitude de choix disponibles. Que ce soit lors d’un dialogue ou d’un affrontement, on peut se sentir bête d’avoir pris une décision considérée comme simple, car elle était proposée directement par le jeu, au lieu d’avoir cherché une solution plus improbable de notre propre chef. Et c’est là que le manque d’explications entre en jeu.

Baldur’s Gate III se déroule dans l’univers de Donjons et Dragons, une franchise qui existe depuis les années 1970. Au fil du temps, certains codes propres à cet univers sont devenus une habitude pour ceux qui le fréquentent depuis des années, mais pas pour tout le monde. Par exemple, récemment, un streamer a découvert que les mages pouvaient apprendre des sorts grâce à des parchemins, et non les utiliser qu’une seule fois. Si cela peut sembler évident pour les habitués de Donjons et Dragons, ce n’est pas le cas pour tout le monde.

Dans Baldur’s Gate III, on retrouve souvent cette sensation de passer à côté de quelque chose qui est pourtant logique pour les autres. De mon point de vue, cela peut être dû au fait que le jeu explique finalement peu de choses aux joueurs. Par exemple, je ne me souviens pas avoir croisé un tutoriel expliquant qu’on pouvait pousser ses adversaires, alors que c’est une mécanique centrale pour exploiter la verticalité des arènes. Cependant, je ne suis pas à l’abri d’avoir raté le didacticiel ou d’avoir eu un bug à ce moment-là. Malgré tout, sans pour autant prendre les joueurs par la main, le jeu aurait gagné à montrer plus clairement les options qu’il propose pour permettre aux joueurs de s’amuser pleinement. C’est ce que Breath of the Wild et Tears of the Kingdom ont fait avec le Plateau et l’Île Céleste du Prélude, et cela a très bien fonctionné.

Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise façon de jouer

Pour toutes ces raisons, en jouant à Baldur’s Gate III, j’ai le sentiment de n’effleurer que la surface de tout ce que le jeu a à offrir en choisissant une simple option de dialogue ou en déclenchant un combat. Même pendant un affrontement, en raison du build que j’ai choisi, je me dis que j’aurais pu trouver quelque chose de plus ingénieux à faire. S’il est clair que le jeu pourrait comporter plus de tutoriels et d’explications pour présenter ses mécaniques, on peut se demander si ce sentiment de frustration n’est pas dû aux réseaux sociaux. En traînant sur ces plateformes, on finit par comparer ce que l’on a fait dans notre partie et on se sent moins malin que les autres. Cependant, cette vision est biaisée car les séquences extraordinaires sont mises en avant, ce qui n’est pas représentatif de ce que vivent la majorité des joueurs.

Avec tout cela, on peut se demander d’où vient réellement ce sentiment de frustration face au potentiel de Baldur’s Gate III. Est-ce que le jeu ne présente pas assez bien ses mécaniques ? Est-ce que les joueurs comme moi, qui ne sont pas habitués à ce genre d’expérience, se sentent dépassés ? Ou est-ce que les réseaux sociaux nous font sentir moins intelligents que les autres ? La réponse se trouve probablement à l’intersection de ces trois pistes. Ce billet a avant tout pour but de vous faire prendre conscience qu’il n’y a pas de bonne ou de mauvaise façon de jouer à Baldur’s Gate III. Consultez nos guides pour créer des builds puissants si vous le souhaitez, mais sachez que le jeu est conçu pour que l’aventure continue, peu importe vos choix, avec des événements uniques et inattendus qui font tout son charme. Et comme le disait Michael Douse, directeur de l’édition chez Larian Studio : faites-vous confiance et faites confiance aux dés.