Blocages dans trois lycées parisiens en soutien à Gaza
Ce vendredi matin, trois lycées parisiens ont été le théâtre de blocages, suite à l’action menée la veille par Racine et Lamartine. Les lycées Honoré-de-Balzac, Colbert et Hélène-Boucher ont été investis par une centaine de lycéens qui ont tenté d’empêcher l’accès aux établissements pour dénoncer la situation à Gaza. Les forces de l’ordre sont intervenues dans ces trois établissements pour mettre en place un corridor permettant aux élèves de se rendre en cours.
Au lycée Balzac, une vingtaine de policiers en uniforme et en civil ont assuré l’accès à l’établissement, sous le regard inquiet du proviseur. Les jeunes manifestants ont scandé des slogans tels que “Free Palestine, free Gaza” pendant une bonne partie de la matinée. Deux banderoles étaient accrochées aux grilles de l’établissement, portant les messages “De Paris à Gaza contre le racisme” et “Stop génocide”.
Certains lycéens présents devant le lycée Balzac ne sont cependant pas convaincus par cette forme de manifestation. Joseph, élève de première, affirme être totalement contre : “Je suis juif et sioniste. Quand je vois ça, je me dis qu’on ferait mieux de faire un blocus en commémoration aux victimes des deux côtés. Mais pour moi, les atrocités commises par le Hamas ne sont pas comparables aux attaques ciblées de l’armée israélienne, même s’il y a des victimes innocentes, j’en suis conscient.”
Le débat s’anime également sur le trottoir, où un petit groupe d’élèves discute de la situation. Louise, élève de première, soutient la cause malgré son manque d’informations : “C’est une cause que je soutiens même si je ne suis pas trop au courant vu qu’on n’en parle pas trop en cours. Mais là, j’ai pu en parler avec des amis juifs qui ont de la famille en Israël et qui ne sont pas d’accord avec ce blocus. Ils ont même arraché l’autocollant que je portais sur mon blouson.”
Si les lycéens de Balzac ont levé le camp peu après 10 heures, le blocage persistait au lycée Hélène-Boucher en fin de matinée. Le rectorat de Paris a confirmé les perturbations devant ces trois établissements et prévoit un retour à la normale à la mi-journée.
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Solidarité avec les élèves engagés pour défendre les droits du peuple palestinien.