Le directeur général de Walt Disney, Bob Iger, a déclaré jeudi que le studio pourrait reprendre la réalisation de films et d’émissions de télévision pour ses rivaux, marquant un départ par rapport aux dernières années, lorsque ses ressources de production ont été exploitées pour lancer et développer son service de chapiteau Disney+.
Iger a déclaré à la Morgan Stanley Technology, Media and Telecom Conference à San Francisco que les services de streaming reposaient traditionnellement sur un volume de contenu frais pour attirer les abonnés. Il a déclaré qu’il espérait adopter une approche plus organisée de type HBO consistant à créer quelques émissions de haute qualité construites autour de ses principales marques, alors qu’il s’efforce de faire de Disney + un profit.
“Alors que nous cherchons à réduire le contenu que nous créons pour nos propres plates-formes, il existe probablement des opportunités d’accorder des licences à des tiers”, a déclaré Iger. “Pendant un moment, c’était quelque chose que nous ne pouvions pas faire parce que nous favorisions tellement nos propres plateformes de streaming. Mais si nous arrivons à un point où nous avons besoin de moins de contenu pour ces plateformes, et que nous avons toujours la capacité de produire ce contenu, pourquoi ne pas l’utiliser pour augmenter nos revenus ? »
Iger a également évoqué la possibilité de concéder des licences de contenu à des tiers, notant que la série animée “Family Guy” de Seth MacFarlane attire les téléspectateurs à la fois sur Hulu, propriété de Disney, ainsi que sur le service de streaming Roku.
Iger est retourné à Disney en novembre, moins d’un an après sa retraite, alors que la société de divertissement cherchait à renforcer la confiance des investisseurs et les bénéfices de son unité de diffusion en continu.
La société a annoncé une restructuration radicale en février, affirmant qu’elle supprimerait 7 000 emplois dans le cadre d’un effort visant à économiser 5,5 milliards de dollars de coûts et à redonner le pouvoir aux cadres créatifs de Disney.
Le plan a incité l’investisseur activiste Nelson Peltz à mettre fin à sa quête d’un siège au conseil d’administration, se disant satisfait de la restructuration d’Iger.
