Camille Rowe : Victime de sexisme en direct, une réaction surprenante

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Camille Rowe victime de sexisme en direct, un humoriste l’humilie

Le plateau du “Grand Journal” a été le théâtre d’un commentaire sexiste et vulgaire à l’encontre de Camille Rowe en octobre 2016. Alors égérie Dior et tête d’affiche des Galeries Lafayette, la mannequin était assise aux côtés du photographe Peter Lindbergh lorsque le présentateur l’a décrite comme “La top, super top, méga top du moment”. Le chroniqueur Lamine Lezgahd a ensuite ajouté : “Super top, méga top, on veut tous la b*iser !” Face à la réaction choquée du public et de la journaliste transgenre Brigitte Boréale, il a poursuivi en disant : “Mais ça va les PDs non ? On peut se faire plaisir, nous ? Qu’est-ce qu’il y a ? C’est un compliment !”

Camille Rowe a semblé surprise, baissé la tête et ri. Mais ce n’est pas à elle d’avoir honte. Lorsque Lamine Lezgahd a cherché son approbation du regard, elle ne lui a pas donné. “On ne valide pas, carton rouge !”, a renchéri Alice Darfeuille, également présente sur le plateau. “On ne valide pas ? Bon bah, je me casse, allez”, a finalement déclaré Lamine Lezgahd, faisant semblant de disparaître en coulisses. Il ne s’est pas excusé, laissant un plateau médusé.

“Le machisme n’est pas de l’humour”

Face au machisme décomplexé de cette plaisanterie de très mauvais goût, l’association “Osez le féminisme” a décidé de saisir le CSA, jugeant les propos de l’humoriste “sexistes” et même “homophobes”. Dans un communiqué, l’association a exprimé sa consternation et sa colère face à ces propos. Elle a martelé que le sexisme n’est pas drôle et que rabaisser une femme au rang d’objet sexuel n’est pas drôle non plus. Selon le collectif féministe, cette phrase révèle l’ampleur de la culture du viol en France. De plus, elle s’en prend également aux hommes homosexuels, qui ne sauraient apprécier les “charmes” de Camille Rowe.

Une photo dénudée, un contrat annulé

Si Camille Rowe n’a pas réagi publiquement, elle aurait préféré éviter ce genre de commentaires. Cependant, quoi qu’elle fasse, il semble que les gens aient toujours leur avis à donner. Après avoir fait la Une en topless du magazine pour hommes “Lui”, qui a titré son numéro “À nous les petites françaises”, la mannequin aurait perdu un contrat. C’est du moins ce qu’a révélé Frédéric Beigbeder sur le plateau du “Grand Journal” en 2016. Après l’avoir choisie pour poser en Une de son magazine, celui qui était le directeur de la rédaction de l’époque l’a également fait tourner dans son film “L’Idéal” (2016).

Si la remarque sexiste à son encontre et l’annulation de son contrat étaient survenus en 2017, après le mouvement féministe #MeToo, la réaction de Camille Rowe aurait peut-être été différente. En janvier 2017, la mannequin faisait déjà partie des 750 000 manifestants qui ont participé à la Marche des femmes, au lendemain de l’investiture de Donald Trump. Elle était alors très inquiète et mobilisée pour la cause des femmes. Une réaction compréhensible au regard de ce qu’elle a elle-même vécu.