J’ai été agréablement surpris de recevoir autant de courriels positifs soutenant ma prémisse la semaine dernière que la Ferrari 365 GTC/4 est l’un des grands V-12 méconnus de l’ère Enzo. En fait, j’ai répondu à un aimable lecteur, tout le chemin en Tasmanie, pour le remercier et j’ai fait la blague que “les grands esprits pensent de la même manière”. Sa réponse m’a presque terrassé: “De plus de façons que vous ne le pensez, car je cours également et je possède votre ancienne Lotus 51 Formula Ford.” Quoi?!
Il y a de nombreuses lunes, j’ai déniché une véritable trouvaille de grange, une Lotus 51 très originale qui avait été sortie de la piste et fourrée dans une unité de stockage à la fin des années 70. Ce fut une expérience automobile surréaliste que vous pouvez lire ici si vous êtes intéressé (“La grotte des merveilles de M. Nutter”). Après avoir sorti la voiture, je l’ai restaurée moi-même, puis je l’ai montrée et courue pendant plusieurs années, avant que “l’adulte” ne s’empare de ma vie et que je la vende à contrecœur pour que nous puissions acheter notre première maison. Boiteux, à droite?
La voiture est restée locale pendant un certain nombre d’années, puis a été revendue dans l’Est, moment auquel j’ai perdu sa trace. Des années plus tard, il est apparu sur eBay, pour hanter brièvement mes rêves (lire “The Haunting”), avant d’être vendu à l’étranger. Je savais que la voiture avait finalement fait son chemin vers l’Australie, mais après un autre changement de propriétaire ou deux, la piste s’est refroidie… jusqu’à ce que je commence à parler des Daytonas du pauvre.
Lors de mon échange avec mon nouvel ami tasmanien, j’ai été réconforté d’apprendre que la vieille fille avait couché avec un propriétaire très enthousiaste et passionné qui semble l’aimer autant que moi. Sa collection est impressionnante et comprend même un compagnon d’écurie plus jeune sous la forme d’une Lotus 61 FF. Cependant, en comparant les deux, il a dû confier que le 61, « … ne se sent pas aussi bien, c’est peut-être juste psychologique, mais il n’a pas l’air aussi beau non plus ! Encore une fois, lui et moi sommes du même avis.
J’ai conclu avec lui en déplorant que ce Lotus, pour moi, soit probablement toujours “celui qui s’est enfui”. Ce à quoi il m’a ensuite très gracieusement invité à venir en Tasmanie, à rester avec lui et à retrouver sur la bonne voie mon amour perdu. Donc très, très tentant. Le seul hic, c’est qu’après mon retour d’un voyage en solo en Afrique du Sud, comment puis-je convaincre Mme Annis que j’ai envie de traverser le monde pour retrouver un amour perdu ?
Pour l’instant, je suppose que je vais devoir me contenter de savoir que je sais maintenant où celui qui s’est enfui… s’est enfui.
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