Des équipes de réponse aux crises de santé mentale à Philadelphie : une nouvelle approche pour répondre aux besoins en santé mentale
Des équipes de réponse aux crises de santé mentale à Philadelphie
Les services d’urgence de Philadelphie affectent de plus en plus les appels au 911 concernant des personnes en crise de santé mentale à l’équipe d’intervention en cas de crise (CIRT) de la ville, qui associe des policiers à des professionnels de la santé mentale civils. Ce modèle est appelé un ”programme de co-intervention”.
Les villes à travers le pays expérimentent de nouvelles façons de répondre à la demande croissante d’intervention en cas de crise de santé mentale, à une époque où les histoires de policiers tirant et tuant des personnes en crise de santé mentale sont devenues douloureusement familières.
De grandes questions persistent concernant ces efforts : quel rôle les forces de l’ordre doivent-elles jouer dans la réponse aux crises de santé mentale, le cas échéant ? Comment les dirigeants peuvent-ils s’assurer que le type de réponse approprié est envoyé pour répondre aux besoins d’une personne en crise ? Et quel type de soutien continu est nécessaire après un appel de réponse à une crise ?
Les responsables municipaux et les professionnels de la santé mentale n’ont souvent pas de réponses faciles, en partie parce que les programmes sont nouveaux et que les données probantes sur leur efficacité sont rares.
Sans un modèle unique et définitif pour améliorer la réponse aux crises, les villes cherchent à tirer des enseignements des succès et des erreurs des autres alors qu’elles construisent et ajustent leurs programmes.
Un modèle inspiré d’autres villes
Le département de police de Philadelphie a créé son unité de santé comportementale en novembre 2022 et a officiellement lancé l’équipe de réponse aux crises de co-intervention comme l’un de ses principaux programmes.
Le département affirme que son objectif est de répondre aux besoins immédiats en santé comportementale des personnes, en évitant les arrestations ou l’utilisation de la force si possible. Le programme de Philadelphie a répondu à environ 600 appels depuis décembre 2022 – et un seul cas a jusqu’à présent abouti à une arrestation, selon les données de la ville.
Dans environ 85% des cas, les personnes ont connu l’un des quatre résultats majeurs : elles ont été orientées vers des services de santé mentale et sociaux ambulatoires, ont volontairement suivi un traitement psychiatrique, ont été placées en traitement involontaire ou ont été emmenées à l’hôpital pour des soins médicaux.
“Je pense que les expériences pratiques que les gens ont vécues ont vraiment ouvert les yeux de beaucoup de gens sur le travail que nous faisons, sur la façon dont il réduit réellement les préjudices à la communauté”, a déclaré Kurt August, directeur du Bureau de la justice pénale de Philadelphie.
Donner une radio de répartition à un travailleur social
Les responsables municipaux de Philadelphie se sont tournés vers d’autres villes comme Los Angeles, en Californie, Houston, au Texas, et Denver, dans le Colorado, qui avaient développé leurs propres modèles au fil des ans. Ils ont contacté des personnes comme Chris Richardson.
Les équipes de réponse aux crises de santé mentale de Philadelphie, composées de policiers et de travailleurs sociaux, sont devenues un modèle pour d’autres villes cherchant à créer de nouvelles façons de répondre aux appels d’urgence impliquant des maladies mentales ou des dépendances aux drogues.
Ces équipes sont formées pour désamorcer les situations de crise, fournir un soutien immédiat aux personnes en détresse et les orienter vers des services de traitement appropriés. L’objectif est de réduire les arrestations et l’utilisation de la force par la police, tout en offrant une aide efficace aux personnes en crise.
Les résultats préliminaires de ces programmes sont encourageants, avec une diminution des arrestations et une augmentation de l’accès aux soins de santé mentale. Cependant, il reste encore beaucoup à apprendre et à améliorer pour répondre de manière optimale aux besoins des personnes en crise de santé mentale.
Les équipes de réponse aux crises de santé mentale de Philadelphie continuent d’évoluer et de s’adapter, en tirant des enseignements des expériences d’autres villes et en travaillant en étroite collaboration avec les communautés et les fournisseurs de services de santé mentale.
Alors que de plus en plus de villes cherchent à mettre en place des programmes similaires, il est essentiel de partager les meilleures pratiques et les leçons apprises afin de garantir des réponses efficaces et respectueuses des droits des personnes en crise de santé mentale.
Denver’s Innovative Approach to Crisis Response
Denver, Colorado has implemented a unique approach to crisis response by pairing police officers with mental health professionals. This co-responder program, established in 2016, aims to provide better care for individuals in crisis situations.
Prior to the program’s inception, Denver residents expressed dissatisfaction with the way 911 calls about people in crisis were handled. At that time, only police officers were responding to these calls. Recognizing the need for improvement, Denver’s co-responder program was born.
The program initially faced challenges in gaining support from law enforcement and other emergency response teams. However, over time, it expanded to include all police precincts and several fire departments. Additionally, Denver City and County park rangers began requesting the assistance of mental health professionals during their patrols and emergency calls.
Realizing the potential for a more effective response, Denver launched a second model in 2019 called the civilian response program. This program brings together paramedics and mental health professionals to handle crisis calls without involving police officers.
Denver now utilizes both the co-responder program and the all-civilian response program to address the city’s crisis needs. According to Richardson, the co-responder program is necessary for situations that involve serious safety concerns, while the all-civilian response program is suitable for lower-level crises that do not require police intervention.
Coordinating Different Response Systems in Philadelphia
Philadelphia is also working towards implementing a co-responder program alongside its existing network of civilian-only mental health response teams. The city’s co-responder program is activated through 911 calls, while the civilian program is activated when residents dial 988.
The 988 system, launched in July 2022, provides a single three-digit number for individuals experiencing a behavioral emergency or suicidal thoughts. Calls are directed to a network of crisis centers funded by local and state governments.
However, many Philadelphians are still unaware of the 988 system. To address this, the city has been hiring mental health professionals in 911 dispatch centers to screen calls and redirect those that do not require a police response to 988.
Similar challenges exist in other cities and states regarding the coordination between 911 and 988 calls. While the U.S. Substance Abuse and Mental Health Services Administration (SAMHSA) is working on improving coordination, the responsibility currently lies with individual states and counties.
Data collected one year after the implementation of 988 shows that most calls can be handled through conversation and referrals. However, 2% of calls require immediate in-person intervention, often involving traditional law enforcement or co-response teams.
The Need for Continued Care Resources
In states where awareness of 988 is higher, the focus shifts to the lack of continuing care resources for individuals in crisis. California, for example, has mobile crisis response teams in 44 out of 58 counties, but the preparedness and availability of these teams vary significantly.
A survey conducted in California revealed that many crisis response teams do not operate 24/7, resulting in long wait times for individuals in need. Additionally, these teams may not be equipped to handle crises involving children.
Furthermore, around 43% of California’s counties lack physical locations where individuals can go for stabilization during and after a crisis. Crisis stabilization programs, like the Crisis Receiving for Behavioral Health center in Sacramento County, play a crucial role in providing immediate support and preventing unnecessary involvement of the criminal justice system.
However, the progress of building such centers nationwide is difficult to assess due to the decentralized nature of the crisis care system. Jennifer Snow, National Director of Government Relations and Policy for the National Alliance on Mental Illness, emphasizes the need for increased federal support to supplement state and local government funding.
Legislators have taken steps to address these issues, including the introduction of the 988 Implementation Act, which secured funding for certified community behavioral health clinics. However, further investment is required to expand crisis centers and ensure quick response times in all areas of the country.
As the nation continues to navigate the complexities of crisis response, innovative approaches like Denver’s co-responder program and Philadelphia’s coordination efforts are paving the way for improved care for individuals in crisis.
20 millions de dollars pour des programmes pilotes de réponse aux crises mobiles
Un projet de loi visant à financer des programmes pilotes de réponse aux crises mobiles a été réintroduit cette année, avec pour objectif de faire passer les sections restantes. Une disposition importante obligerait Medicare et Medicaid, ainsi que les assurances santé privées, à rembourser les services de crise.
Un projet de loi visant à allouer 20 millions de dollars pour des programmes pilotes de réponse aux crises mobiles a été réintroduit cette année. L’objectif de ce projet de loi est de faire passer les sections restantes afin de mettre en place des services de réponse aux crises plus efficaces et accessibles.
Une disposition clé de ce projet de loi est l’obligation pour Medicare et Medicaid, ainsi que les assurances santé privées, de rembourser les services de crise. Cette mesure vise à garantir que les personnes en crise puissent bénéficier de l’aide dont elles ont besoin sans se soucier des coûts financiers.
Les programmes pilotes de réponse aux crises mobiles sont conçus pour fournir une assistance immédiate aux personnes en situation de crise, en particulier celles qui sont confrontées à des problèmes de santé mentale. Ces programmes comprennent des équipes de professionnels de la santé formés pour intervenir rapidement et offrir un soutien adapté aux besoins individuels.
Grâce à ce financement de 20 millions de dollars, ces programmes pilotes pourront être étendus et améliorés, permettant ainsi à un plus grand nombre de personnes d’accéder à des services de réponse aux crises mobiles. Cela pourrait avoir un impact significatif sur la santé mentale de la population, en offrant un soutien précoce et en réduisant les risques de complications ou de détérioration de la situation.
En plus de fournir une assistance immédiate, les programmes pilotes de réponse aux crises mobiles visent également à prévenir les crises futures en offrant un suivi et un soutien à long terme. Cela peut inclure des séances de thérapie, des conseils en matière de gestion du stress et des ressources pour aider les personnes à maintenir leur bien-être mental.
En résumé, le projet de loi visant à allouer 20 millions de dollars pour des programmes pilotes de réponse aux crises mobiles est une mesure importante pour améliorer l’accès aux services de crise et soutenir la santé mentale de la population. En obligeant Medicare et Medicaid, ainsi que les assurances santé privées, à rembourser ces services, il garantit que personne ne sera laissé pour compte lorsqu’il s’agit de recevoir l’aide dont il a besoin en cas de crise.
2 comments
Les villes doivent absolument revoir la manière dont la police intervient lors des appels liés à des crises mentales.
C’est un problème complexe qui nécessite une approche réfléchie et une collaboration entre la police, les professionnels de la santé mentale et la communauté.