Un drame qui a bouleversé Genève : la prise en charge des détenus dangereux remise en question
Panteleimon Giannakopoulos, directeur médical de Curabilis, explique comment le drame a changé la prise en charge de certains détenus dangereux à Genève.
Publié aujourd’hui à 05h15
Le 12 septembre 2013, Genève a été secouée par un drame qui a remis en question la manière dont les détenus dangereux sont pris en charge. Adeline M., une sociothérapeute de 34 ans et mère d’une petite fille de 8 mois, a été assassinée lors d’une sortie avec un détenu condamné à 20 ans de réclusion pour deux viols particulièrement cruels. Cette tragédie a suscité une profonde remise en question de la bienveillance naïve qui entourait la prise en charge de ces individus.
Le président du Conseil d’État, Charles Beer, a reconnu que l’État avait failli dans cette affaire. Cet événement a poussé les autorités à réévaluer leur approche de la prise en charge des détenus dangereux. Panteleimon Giannakopoulos, directeur médical de Curabilis, a souligné la nécessité de se demander jusqu’à quel point il est souhaitable d’accompagner un individu vers la liberté, et à partir de quand cette bienveillance devient naïve.
Depuis ce drame, des mesures ont été prises pour renforcer la sécurité lors des sorties des détenus dangereux. Des protocoles plus stricts ont été mis en place pour évaluer le niveau de dangerosité des détenus et pour garantir leur surveillance constante lorsqu’ils sont en dehors de la prison. De plus, des formations supplémentaires ont été proposées aux professionnels de la santé mentale afin de mieux détecter les signes de dangerosité chez les détenus.
La tragédie d’Adeline M. a eu un impact profond sur la société genevoise. Elle a mis en lumière les failles du système de prise en charge des détenus dangereux et a conduit à des changements significatifs dans la manière dont ces individus sont traités. Il est essentiel de trouver un équilibre entre la réinsertion des détenus et la protection de la société. La sécurité doit être une priorité absolue, tout en offrant aux détenus la possibilité de se réhabiliter.
La prise en charge des détenus dangereux est un défi complexe qui nécessite une approche multidisciplinaire. Il est crucial de continuer à évaluer et à améliorer les pratiques actuelles afin d’éviter de futurs drames similaires. La société genevoise a appris de cette tragédie et s’efforce de mettre en place des mesures plus efficaces pour assurer la sécurité de tous.
En conclusion, le drame d’Adeline M. a été un véritable électrochoc pour Genève. Il a remis en question la bienveillance naïve qui entourait la prise en charge des détenus dangereux et a conduit à des changements significatifs dans les protocoles de sécurité. La société genevoise est déterminée à trouver un équilibre entre la réinsertion des détenus et la protection de la société, tout en continuant à améliorer les pratiques actuelles pour éviter de futurs drames similaires.
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Un témoignage bouleversant qui montre l’importance de réformer le système carcéral pour protéger la société.