Découverte d’une “Super-Terre” potentiellement habitable à 124 années-lumière de la Terre
Le télescope spatial James Webb continue de nous émerveiller. Grâce à cet instrument de près de 10 milliards de dollars, les chercheurs ont récemment découvert une nouvelle exoplanète, surnommée “K2-18b”, qui est plus grande que notre Terre. Située à environ 124 années-lumière de notre planète, dans la constellation du Lion, cette planète orbite autour d’une “naine rouge”, une étoile presque deux fois plus petite que notre Soleil.
Selon les scientifiques, “K2-18b” est une “Super-Terre”, c’est-à-dire une planète qui se trouve non seulement dans la “zone habitable” de son système, mais qui est également plus volumineuse que notre Terre, environ deux fois et demie. Une étude basée sur les données de la NASA et de l’Agence Spatiale Européenne (ESA), publiée le lundi 11 septembre, révèle que des molécules de méthane et de gaz carbonique ont été détectées à sa surface. La présence de ces deux gaz suggère que “K2-18b” pourrait posséder une atmosphère riche en hydrogène et des océans à sa surface, des ingrédients essentiels à la vie.
Une planète “hycéanique” avec un océan à sa surface ?
Ce type d’exoplanète est appelé “planète hycéanique”, un terme récent qui suscite l’intérêt des chercheurs. Depuis quelques années, Nikku Madhusudhan et son équipe de l’Université de Cambridge ont identifié 11 exoplanètes comme étant “hycéaniques”, et selon eux, “K2-18b” semble être celle qui présente l’atmosphère la plus propice à l’apparition de la vie.
“L’abondance de méthane et de gaz carbonique, ainsi que la rareté de l’ammoniaque, confirment l’hypothèse qu’il pourrait y avoir un océan sous l’atmosphère riche en hydrogène de K2-18b”, expliquent les chercheurs dans leur étude. De plus, des molécules de sulfure de diméthyle ont été détectées à la surface de “K2-18b”. Bien que cette découverte doive encore être confirmée, ce type de molécule est généralement produit par les phytoplanctons dans des environnements marins.
Une avancée majeure dans la recherche des exoplanètes habitables
Ces découvertes sont d’autant plus remarquables que la recherche et l’étude des exoplanètes sont extrêmement délicates et nécessitent des instruments puissants. L’une des méthodes consiste à analyser la variation de la luminosité d’une étoile pour comprendre quels objets célestes l’entourent. Le télescope James Webb a grandement facilité ces observations, offrant une précision équivalente à huit observations avec l’ancien télescope Hubble.
“Notre objectif ultime est d’identifier la vie sur une exoplanète habitable, ce qui transformerait notre compréhension de notre place dans l’Univers”, conclut Madhusudhan. Ces découvertes constituent une étape prometteuse vers une meilleure compréhension des mondes hycéaniques dans cette quête passionnante.
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C’est incroyable de penser que nous pouvons découvrir une autre planète potentiellement habitable !