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Découverte d’une nouvelle souche de la bactérie E.coli responsable d’infections urinaires plus sévères : Une raison de suivre régulièrement son génome pour mieux soigner les patients

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Une nouvelle souche de la bactérie Escherichia coli (E.coli) responsable d’infections urinaires plus sévères a été découverte par des chercheurs toulousains. Cette découverte soulève la nécessité d’un suivi régulier du génome de la bactérie, similaire à celui des virus, afin de mieux traiter les patients les plus exposés et les plus fragiles.

Les infections urinaires sont courantes, en particulier chez les femmes, dont une sur deux sera confrontée au moins une fois dans sa vie. Chaque année en France, une femme sur dix développe une cystite, une infection urinaire qui se développe dans la vessie. La bactérie Escherichia coli (E. coli), présente dans le microbiote intestinal, en est la principale cause.

À l’Institut de recherche en santé digestive de Toulouse, l’équipe du Pr Eric Oswald, spécialiste de E.coli, étudie de près l’implication de la bactérie dans les infections urinaires. “E.coli est l’une des premières bactéries que nous rencontrons dès notre naissance. Nous cherchons à comprendre pourquoi certaines souches sont responsables d’infections urinaires et pourquoi ces infections peuvent évoluer différemment, de la cystite bénigne à la pyélonéphrite et jusqu’au sepsis, une infection généralisée qui se propage dans le sang”, explique le biologiste.

Un gène qui apporte un “logiciel supplémentaire” à la bactérie

À partir de 223 échantillons d’urine de patientes admises aux urgences du centre hospitalier universitaire (CHU) de Toulouse, l’équipe de recherche a analysé la composition des différentes souches d’E.coli. Le séquençage de leur génome a révélé l’émergence d’un nouveau type de souche pathogène. Les scientifiques ont alors travaillé sur des modèles de souris pour étudier l’impact de cette nouvelle souche sur la gravité de l’infection.

“Il a été confirmé la présence d’un gène qui apporte en quelque sorte un gain de fonction à la bactérie E.coli. Il lui donne la capacité de produire des facteurs de virulence et de provoquer des infections plus graves”, explique le Pr Eric Oswald.

Résistance aux antibiotiques

En présence de ce facteur de virulence HlyF, porté par un petit fragment d’ADN, les infections urinaires se transforment plus facilement en pyélonéphrite (l’infection a migré du vessie au rein) voire en infection sanguine généralisée (sepsis). De plus, les souches d’E.coli porteuses du facteur HlyF sont également plus résistantes aux traitements antibiotiques, car le même fragment d’ADN code également pour des gènes de résistance aux antibiotiques.

Cette découverte, publiée dans la revue Clinical Microbiology and Infection, souligne l’importance d’un suivi régulier du génome des souches d’E.coli isolées lors d’infections, similaire à celui des virus. “C’est essentiel, compte tenu du vieillissement de la population et de la fragilité d’un nombre plus important de patients et du risque d’émergence de nouvelles souches pathogènes”, conclut le Pr Eric Oswald.

2 comments

Nevaeh September 1, 2023 - 8:06 am

C’est une découverte scientifique importante qui nous rappelle l’importance de surveiller et de comprendre les évolutions des bactéries pour mieux lutter contre les infections urinaires.

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Nicholas September 1, 2023 - 8:06 am

Il est crucial de rester à jour avec les avancées scientifiques afin de prendre des mesures préventives et de traiter efficacement les infections urinaires.

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