Des dizaines de milliers de travailleurs de Kaiser Permanente ont voté en faveur d’une grève si aucun accord n’est trouvé avec leurs syndicats d’ici la fin septembre, ont annoncé jeudi des responsables syndicaux.
Le SEIU United Healthcare Workers West a déclaré que près de 60 000 travailleurs de Californie avaient approuvé une éventuelle grève, déclenchant ce qui pourrait être la plus grande grève des travailleurs de la santé de l’histoire des États-Unis. Ses membres comprennent des infirmières auxiliaires, des aides-ménagères, des phlébotomistes et des assistantes médicales.
Les syndicats représentant d’autres travailleurs de Kaiser dans le Colorado, l’Oregon et Washington ont également annoncé la même décision, certains travailleurs syndiqués des installations de Kaiser votant encore mercredi prochain.
Aucune grève n’aurait lieu avant octobre, après l’expiration des contrats de plus de 85 000 travailleurs de Kaiser Permanente dont les syndicats ont formé une coalition. Leur absence serait significative : la Coalition des syndicats de Kaiser Permanente a déclaré qu’elle représente environ 40 % de l’effectif global de Kaiser Permanente.
Les dirigeants syndicaux se sont plaints du manque de personnel, affirmant que cela peut entraîner des délais d’attente alarmants pour les patients, ont déclaré que les propositions de la direction sur les salaires et le développement de la main-d’œuvre ne feraient qu’aggraver la crise du personnel, et ont soutenu que le système de santé n’avait pas négocié de bonne foi avec eux.
Le président du SEIU-UHW, Dave Regan, a déclaré que les travailleurs « ont voté massivement en faveur d’une grève parce que nous ne resterons pas les bras croisés alors que Kaiser viole la loi et met les patients en danger ».
Kaiser Permanente a déclaré jeudi dans un communiqué qu’il était confiant de parvenir bientôt à un accord « qui renforce notre position en tant que meilleur lieu de travail et garantit que les soins de haute qualité que nos membres attendent de nous restent abordables et faciles d’accès ».
Il a qualifié le vote autorisant une grève de « mesure décevante compte tenu de nos progrès à la table de négociation » et a contesté les affirmations du syndicat concernant ses propositions, affirmant qu’il offrait des augmentations de salaire et qu’il recrutait de manière agressive pour pourvoir des postes.
D’autres séances de négociation sont prévues la semaine prochaine.