Des élèves musulmanes abandonnent les abayas à l’école, suscitant la méfiance de l’équipe éducative
Depuis lundi, des élèves musulmanes habituées aux abayas se tournent vers d’autres vêtements, qui éveillent malgré tout les soupçons de l’équipe éducative, dans une ambiance de méfiance réciproque.
Place aux choses sérieuses. Au lendemain de la rentrée au lycée La Martinière-Duchère, quelque 2 000 élèves ont officiellement repris les cours, mardi 5 septembre, dans cet établissement situé dans un quartier populaire de Lyon. Dès le petit matin, le flot d’adolescents retrouve ses habitudes et montre patte blanche à l’entrée, pass personnel en main. Les foulards islamiques, portés par des dizaines de jeunes filles, sont retirés et enfouis dans les sacs, comme le prévoit la loi depuis bientôt dix ans. Une rentrée comme les autres, ou presque.
L’équipe pédagogique postée devant les grilles observe les tenues avec minutie. Dès qu’apparaît une lycéenne aux vêtements amples, l’attention redouble : abaya ou pas abaya ? Des consignes de fermeté ont été transmises au personnel pour faire respecter l’interdiction du port de cette longue robe originaire du Moyen-Orient, désormais considérée par le gouvernement comme un vêtement à connotation religieuse contraire à la loi sur la laïcité à l’école.
1 comment
C’est dommage que l’intolérance et la méfiance prennent le dessus dans cette situation.