Il n’y a pas de remède miracle à la crise sanitaire – mais voici par où commencer

Certaines crises – comme la pandémie mondiale actuelle – frappent durement et rapidement, laissant des empreintes profondes sur nos vies qu’il est impossible d’ignorer.

D’autres se déplacent au ralenti, nous berçant dans une fausse sécurité que leur pression mesurée et répétée ne causera pas de dommages durables. Ces effets restent profonds, mais ils mettent du temps à devenir des catastrophes à part entière.

Pour être juste, des efforts ont été déployés pour faire face aux crises au ralenti dans les soins de santé. Pour faire face aux pressions sur les ressources humaines, la capacité chirurgicale, l’épuisement professionnel et la hausse des coûts, nous avons consolidé et décentralisé les systèmes de santé – en investissant et en réduisant, en élargissant et en réduisant – comme cela semblait approprié au cours du dernier demi-siècle.

Ce qui est clair rétrospectivement, cependant, c’est que des crises au ralenti se sont propagées autour de ces solutions, dans les fissures et les fissures laissées par la rupture et la reconstruction de nos systèmes de santé. Comme l’eau qui coule dans les fissures d’un flanc de montagne, le lent égouttement a fini par éroder la fondation de granit dur des soins de santé; les personnes qui le délivrent.

Soyons clairs : les 13 systèmes de santé du Canada s’effondrent, bien qu’à des rythmes inégaux. Les « solutions » passées ont poussé à la périphérie ceux-là mêmes qui faisaient fonctionner le système de santé dans le passé. Les gouvernements commencent à peine à prendre conscience de cette prise de conscience.

Lorsque la santé universelle est devenue nationale dans les années 1960, les médecins, les infirmières et les autres professionnels travaillaient tous dans les hôpitaux. Tous les services étaient sous un même toit. Et des équipes collaboratives se sont mobilisées autour de leurs patients.

Ensuite, la demande a commencé à submerger l’espace physique. Pour servir plus de personnes plus efficacement et avec une plus grande flexibilité, les gouvernements ont divisé nos systèmes à accès unique en différentes parties. La régionalisation et la spécialisation se sont accrues.

Nous avons maintenant d’innombrables emplacements physiques pour accéder aux soins de santé, chacun offrant des services et des expériences différents. Fissures. Fissures. Chacun de ces points d’accès contient son propre goulot d’étranglement d’espace physique, d’équipement, de médecins, d’infirmières, de prestataires alliés et de personnel de soutien. Chacun fait cavalier seul, essayant de résoudre ses propres problèmes.

Le résultat net pour les patients est un réseau apparemment impénétrable de silos qui ne se parlent pas et ne peuvent souvent pas répondre à la demande. Les fournisseurs ne semblent pas non plus s’y retrouver. Fissures plus larges. Fissures plus larges.

Ce qui semblait être une « solution miracle » pour briser notre système d’accès unique est maintenant devenu le principal problème.

Ce qui semblait être une « solution miracle » consistant à diviser notre système à accès unique en parties plus petites est maintenant devenu le principal problème de nos systèmes dans leur ensemble. Nos crises au ralenti se sont propagées autour de cette solution, continuant à épuiser les personnes qui essayaient de la maintenir ensemble.

Aujourd’hui, notre fondation érodée est mise à nu. Les problèmes d’accès ne manquent pas. Des millions de personnes sont sans fournisseur de soins primaires. Garder une trace de tous les services et expériences qui faire se produisent est presque impossible, il est donc encore plus difficile d’identifier les goulots d’étranglement en temps réel et de déplacer les ressources pour les éliminer. Les gens tiennent à peine le coup, travaillent dans des conditions de plus en plus insalubres.

Il n’y a pas de remède miracle à ces problèmes. Les catastrophes n’ont pas de solution miracle. Cependant, il existe des moyens clairs de stabiliser et de commencer à reconstruire pour ramener nos systèmes de santé du bord du gouffre.

Récemment, j’ai eu l’honneur de co-écrire un rapport proposant des solutions viables aux crises d’aujourd’hui. J’espère que les gouvernements les liront et les adopteront tous.

Une solution remarquable, à mon avis, est les soins collaboratifs en équipe : un retour à la garantie d’un accès unique et plus fluide pour les patients et leurs familles, et des réseaux de soutien de professionnels de la santé travaillant ensemble, avec des soins virtuels appropriés et incités à l’innovation intégrés.

C’est un peu un retour vers le futur – où nous nous rallions tous à nouveau autour du patient. Où nous reconstruisons le tissu social des soins de santé. Bien que ce ne soit certainement pas le remède miracle, il reconstruit autour de la raison pour laquelle nos systèmes de santé ont fonctionné en premier lieu.

Réparer véritablement cette fondation – et guérir les personnes qui veulent et fournissent des services de santé – ne fonctionne que si nous trouvons de meilleures façons de fournir des soins de santé, une série de mesures que nous avons demandées à l’Association médicale canadienne.

Nous avons besoin d’un permis d’exercice pancanadien pour que les professionnels de la santé puissent se rendre librement là où on a besoin de nous.

Nous avons besoin d’un partage de données ancré dans une stratégie nationale, de beaucoup moins de paperasserie, ainsi que d’une collaboration et d’une coordination nationales pour reconstruire notre personnel de santé.

Et, bien sûr, nous avons besoin de plus d’argent. Mais pas seulement de l’argent. Et pas seulement pour l’argent.

Tout. Ensemble. Maintenant. C’est ainsi que nous obtiendrons de meilleurs rendements sur nos dépenses de santé déjà considérables, un meilleur accès et de meilleurs résultats. Mieux signifie ensemble.

Espérons que nos gouvernements en prendront note et qu’ils ne se contenteront pas d’un autre « remède miracle ».

Assurons-nous de ne pas régler non plus. Ce ne sont pas les crises rapides et dures qui ont brisé nos systèmes de santé. Ce sont les crises au ralenti, mesurées et régulières qui les ont brisées.

Nous pouvons réparer les soins de santé si nous revenons à soutenir les gens qui ont fait en sorte qu’ils fonctionnent.

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