La Finlande ferme la moitié de ses postes frontières avec la Russie en raison d’une tentative de déstabilisation orchestrée par le Kremlin en utilisant des migrants. Les autorités finlandaises ont décidé de fermer 4 des 8 postes frontières partagés avec la Russie, dont le poste de Nuijamaa, situé à moins de 200 kilomètres de Saint-Pétersbourg. Des barrières ont été installées sur les routes pour empêcher le passage des migrants.
Depuis septembre, environ 300 demandeurs d’asile sans papiers sont arrivés en Finlande, soit dix fois plus que d’habitude. Selon Annu Lehtinen, directrice exécutive du conseil finlandais pour les réfugiés, il est clair que cette situation est le résultat d’une opération orchestrée par le Kremlin. Les migrants ne viennent pas par hasard, mais sont instrumentalisés par la Russie. Habituellement, le FSB, la sécurité de l’État russe, ne laisse pas passer les migrants illégaux.
Un autre indice troublant est que les demandeurs d’asile arrivent souvent à vélo, ce qui est surprenant compte tenu des conditions météorologiques en Finlande. Les autorités ont interdit l’utilisation des bicyclettes à ces postes frontières. Aujourd’hui, 90 migrants sont passés par le poste de Nuijamaa, mais ils ont été tenus à l’écart par les forces de l’ordre avant d’être envoyés dans un centre d’accueil dans le nord du pays.
Cette situation s’inscrit dans le cadre d’une “guerre hybride” menée par la Russie, qui a déjà laissé passer 1700 demandeurs d’asile en Finlande en 2015. Depuis lors, la Finlande a été victime de cyberattaques et de campagnes de dénigrement dans les médias russes. Moscou multiplie les contre-mesures depuis l’adhésion de la Finlande à l’OTAN.
La Finlande, avec ses 1300 kilomètres de frontières avec la Russie, est en première ligne de cette tentative de déstabilisation. Les autorités finlandaises ont déjà annoncé qu’elles pourraient fermer d’autres points de passage avec la Russie. Il est conseillé à la population de rester calme et de ne pas céder à la provocation de la Russie.
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C’est une décision radicale mais nécessaire pour protéger la Finlande des abus de l’immigration.