La Bourse de New York termine en baisse avant la réunion de la Fed et craignant une grève majeure dans le secteur automobile

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La Bourse de New York termine en baisse avant la réunion de la Fed et la grève dans le secteur automobile

La Bourse de New York a clôturé en baisse vendredi, adoptant une position prudente à l’approche de la réunion de la banque centrale américaine (Fed) et craignant les conséquences d’une grève majeure dans le secteur automobile.

Le Dow Jones a perdu 0,83%, l’indice Nasdaq a chuté de 1,56% et l’indice élargi S&P 500 a cédé 1,22%.

Les membres du grand syndicat UAW (United Auto Workers), employés des trois grands constructeurs américains General Motors, Ford et Stellantis, ont entamé une grève vendredi, après deux mois de négociations infructueuses pour renouveler leur convention collective.

Selon Nancy Vanden Houten, d’Oxford Economics, “pour l’instant, cela ne touche que trois sites, mais nous nous attendons à ce que cela s’élargisse faute de compromis”. Elle ajoute également qu’il existe un risque de perturbations dans la chaîne d’approvisionnement, qui est en convalescence après la pandémie de coronavirus.

Malgré la grève, General Motors a terminé en hausse (+0,86%), tandis que Ford a légèrement baissé de 0,08%.

Les investisseurs restent également sur le qui-vive quant à l’inflation, qui a accéléré en août selon les indices de prix CPI (consommation) et PPI (production) publiés mercredi et jeudi, selon Sam Stovall de CFRA. Il ajoute que même si le scénario d’une pause dans le cycle de resserrement paraît acquis, “il y a toujours un manque de clarté” quant à la suite, et une possible nouvelle hausse des taux en novembre ou décembre.

Cette appréhension est également due à la santé insolente de l’économie américaine, qui ne cesse de déjouer les pronostics depuis des mois.

Vendredi, la Fed a annoncé que la production industrielle avait augmenté de 0,4% en août par rapport au mois précédent, soit davantage que les 0,1% anticipés par les économistes. De plus, l’activité manufacturière dans la région de New York s’est nettement redressée en septembre, à 1,9 point contre -19 points en août, alors que les économistes prévoyaient une nouvelle contraction (-10 points).

Le marché obligataire a reflété l’anxiété ambiante. Le rendement des emprunts d’État américains à 10 ans s’est ainsi tendu, atteignant 4,33%, contre 4,28% la veille en clôture, tout proche des 4,36% atteints fin août, un sommet depuis 15 ans.

En ajoutant à la nervosité, vendredi était une journée dite des quatre sorcières, marquant l’arrivée à échéance de centaines de milliards de dollars de produits financiers dérivés basés sur l’évolution d’actions individuelles et des indices. Cette date butoir occasionne souvent de la volatilité sur le marché, avec des mouvements plus marqués que d’ordinaire.

Vendredi marquait également la mi-septembre, considérée comme la pire période de l’année pour le marché selon les données historiques, rappelle Sam Stovall.

Les tensions sur les taux ont affecté les grandes capitalisations technologiques du Nasdaq telles que Nvidia (-3,69%), Amazon (-2,99%), Meta (-3,66%) et Microsoft (-2,50%).

Le concepteur de microprocesseurs Arm, qui a connu une hausse de près de 25% lors de son introduction en Bourse, a consolidé sa position en reculant de 4,47%. Le groupe britannique est désormais valorisé à 62 milliards de dollars.

Malgré des résultats supérieurs aux attentes, l’éditeur de logiciels professionnels Adobe a chuté de 4,21%, les investisseurs jugeant les prévisions du groupe décevantes, même si elles sont en ligne avec celles des analystes. Adobe, qui a récemment lancé plusieurs versions de ses logiciels utilisant désormais l’intelligence artificielle générative (IA), souffre de la comparaison avec d’autres grands acteurs de l’IA affichant une croissance supérieure.

Disney a été recherché (+1,30%) après la publication d’une information de l’agence Bloomberg selon laquelle le géant du divertissement envisagerait la vente de la grande chaîne nationale ABC au groupe de médias Nexstar Media Group. Selon plusieurs médias, le groupe de Burbank (Californie) aurait également reçu une offre du magnat des médias Byron Allen d’une valeur de dix milliards de dollars.