La Bourse de Paris en attente de l’inflation aux États-Unis et du sommet Biden-Xi mercredi

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La Bourse de Paris en hausse avant les rendez-vous clés de la semaine

La Bourse de Paris progresse ce lundi, en prévision de plusieurs événements importants cette semaine, notamment l’évolution de l’inflation aux États-Unis, qui pourrait influencer la politique monétaire de la Réserve fédérale. Les marchés s’attendent à une augmentation plus lente de l’indice des prix à la consommation prévu pour mardi, ainsi que de l’indice des prix à la production le lendemain. Les investisseurs espèrent une augmentation plus modérée de l’inflation, après le discours réaliste de Jerome Powell vendredi dernier, où il a souligné que l’inflation restait trop élevée et que le resserrement monétaire n’était peut-être pas terminé. Malgré l’incertitude qui a suivi cette mise en garde, les marchés continuent de parier sur une première baisse des taux américains en juin prochain.

À midi, le CAC 40 gagne 0,46% à 7 077,57 points, dans un volume d’échanges inférieur à 500 millions d’euros.

En Europe, le DAX allemand progresse de 0,36%. À Londres, le FTSE 100 augmente de 0,66% et la livre sterling s’est brièvement renforcée après le limogeage de la ministre britannique de l’Intérieur, Suella Braverman. Le sort de la ministre d’extrême droite au sein du gouvernement ne tenait plus qu’à un fil, mais une nouvelle polémique a scellé son sort. Le mini-remaniement qui en a résulté permet à l’ancien Premier ministre, David Cameron, de prendre la tête de la diplomatie.

Les contrats à terme à Wall Street, qui oscillent entre stabilité et une baisse de 0,2%, ne sont pas vraiment affectés par la dégradation de la perspective de la note de crédit américaine par l’agence de notation Moody’s, qui est passée à “négative”. L’agence maintient cependant la note de la dette à AAA, le niveau le plus élevé, après les dégradations de Fitch (en août) et S&P (en 2011) à AA+. Selon Marc Chandler, stratège en chef chez Bannockburn Global, la décision de Moody’s est plus embarrassante que significative. Il estime que Moody’s rattrape son retard par rapport à Fitch et S&P. L’un des arguments avancés par Moody’s pour justifier sa décision est le désaccord entre les élus républicains et démocrates, qui ne parviennent toujours pas à se mettre d’accord sur un budget pour 2024, menaçant ainsi l’État fédéral d’un possible “shutdown” dans la nuit de vendredi à samedi.

Sommet Biden-Xi mercredi

Outre le risque de paralysie de l’administration américaine et les chiffres de l’inflation, les investisseurs suivront avec attention la rencontre mercredi entre Joe Biden et Xi Jinping, la première en presque un an. Les présidents américain et chinois profiteront d’un sommet de l’APEC à San Francisco pour renouer le dialogue, alors que les relations entre les deux puissances sont particulièrement tendues depuis de nombreux mois.

Les sujets de tension entre Washington et Pékin ne manquent pas, qu’il s’agisse de Taiwan, des ballons espions, de la guerre technologique ou même du rapatriement des pandas chinois des zoos américains. Les experts ne s’attendent pas à des résultats concrets de cette réunion, qui relève davantage du symbole et de la volonté de maintenir le dialogue. Helen Zhu, responsable des investissements chez Nan Fung Trinity, a souligné à Bloomberg : “Nous ne nous attendons pas à une manifestation d’amour ou à une quelconque résolution durable, mais il pourrait y avoir une période de grâce”.

Orpea lance une augmentation de capital

Du côté des entreprises, les publications trimestrielles se font plus rares cette semaine. On attend les résultats d’Alstom mercredi pour le premier semestre de son exercice décalé. Aux États-Unis, c’est le secteur de la distribution qui sera à l’honneur avec Walmart et Target.

En attendant, Orpea chute de 8,6% après l’annonce du lancement d’une augmentation de capital d’environ 3,9 milliards d’euros, dans le cadre de sa restructuration financière visant à réduire une partie de sa dette.

Le groupe d’ingénierie pétrolière Technip Energies recule de 2% suite à la dégradation de son opinion par Barclays, qui passe de “surpondérer” à “sous-pondérer”.