La CFE-CGC en tête des élections dans les industries électriques et gazières
La CFE-CGC sort largement renforcée des élections professionnelles dans les industries électriques et gazières (IEG). Le syndicat des cadres arrive pour la première fois en tête à EDF-SA et GRTgaz. “Nous refusons d’être assignés comme un syndicat réformiste, ni comme des contestataires par nature. Notre syndicalisme est responsable, ce qui suscite la confiance de nos salariés”, déclare Alexandre Grillat de la CFE énergies.
La CGT confirme son recul
Du côté de la CGT, cette séquence électorale confirme le recul de la fédération mines-énergie (FNME), entamé depuis vingt ans. “La CGT devra entendre le message envoyé par les salariés des IEG, en restant fidèle à ses valeurs“, déclare Fabrice Coudour, secrétaire général adjoint de la CGT.
La montée en qualification des salariés
Plusieurs facteurs expliquent ces résultats. D’une part, le démantèlement du service public a également pour but de déconstruire le syndicalisme CGT. D’autre part, la montée en qualification des salariés, notamment à EDF, a conduit à un transfert de certains métiers vers RTE ou Enedis. Les personnels de l’encadrement, techniciens et cadres, se tournent alors plus naturellement vers un syndicalisme catégoriel comme celui de la CFE-CGC.
La répression antisyndicale
Ces élections se sont déroulées dans un contexte de répression antisyndicale. Plus de 400 plaintes ont été déposées dans les IEG, inquiétant de nombreux militants de la FNME. “La stratégie de répression des Robins des bois, dont les actions étaient approuvées par l’opinion publique, a peut-être orienté un certain nombre de salariés vers d’autres organisations”, constate Fabrice Coudour.
Malgré ces difficultés, la bataille menée par les syndicats a permis de maintenir le statut des énergéticiens. Les résultats des élections témoignent de l’évolution du paysage syndical dans les IEG.
2 comments
Félicitations à la CFE-CGC pour cette victoire et inquiétant recul de la FNME-CGT tant nécessaire pour défendre les intérêts des travailleurs face à la dégradation du service public et de l’action syndicale.
C’est un véritable renversement de situation, la CFE-CGC prend la tête des élections tandis que la FNME-CGT est en recul. Ce changement reflète peut-être une évolution des attentes et des besoins des travailleurs dans les industries électriques et gazières. Le contexte de délitement du service public et de criminalisation de l’action syndicale ne fait qu’accentuer les enjeux de ces élections.