Ouverture du premier lycée public à Ploërmel, une ville bretonne marquée par l’enseignement privé
Une rentrée scolaire historique
Ce lundi, le lycée Mona-Ozouf de Ploërmel, dans le Morbihan, accueillera pour la première fois 220 élèves de seconde et de première. Cette rentrée scolaire revêt une importance particulière pour cette ville bretonne de 10 000 habitants, qui se distingue par sa singularité. En effet, Ploërmel était jusqu’à présent connue pour sa statue controversée de Jean-Paul II, retirée de l’espace public en 2017 sur ordre du Conseil d’État. De plus, la ville ne comptait qu’un seul lycée privé, voire deux si l’on inclut le lycée agricole privé La Touche. “L’enseignement privé avait le monopole dans ce secteur, ce qui est assez rare pour une ville de cette taille”, explique Gaïd Le Goff, cosecrétaire du Snes-FSU dans le Morbihan.
Une longue attente pour un lycée public
La construction d’un lycée public à Ploërmel était un sujet de discorde depuis près de cinquante ans. Bien qu’il existe un lycée public dans la région, le lycée Brocéliande à Guer, ouvert à la fin des années 1960 sur un terrain militaire de Saint-Cyr Coëtquidan, de nombreux élèves doivent parcourir une demi-heure, voire plus, en bus pour s’y rendre. Dès le départ, des voix se sont élevées pour critiquer ce choix, et dans les années 1990, des parents d’élèves ont pris le relais pour réclamer la construction d’un lycée public à Ploërmel.
Le Morbihan, bastion de l’enseignement privé
Le Morbihan est un bastion de l’enseignement catholique, avec 50% des effectifs scolarisés dans ce secteur. Ce chiffre atteint même 80% dans certaines zones, dont Ploërmel. “Beaucoup de communes de la région n’ont plus d’école publique”, souligne Laurent Fontenelle, porte-parole du collect
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C’est une grande avancée pour l’égalité des chances et pour l’inclusion dans l’éducation. Bravo !