La Cour des comptes critique le maintien de Catherine Pégard à la tête du château de Versailles
Dans un rapport publié ce mardi, la Cour des comptes remet en question le maintien de Catherine Pégard à la tête du château et du domaine de Versailles. La juridiction financière estime que cette situation “pourrait être assimilée à une forme de détournement de pouvoir“.
Catherine Pégard, ancienne journaliste politique, occupe le poste de manière intérimaire depuis la fin officielle de son mandat en octobre 2022. Elle a été nommée en 2011 par Nicolas Sarkozy et a exercé trois mandats successifs, le maximum autorisé.
La Cour des comptes souligne que Catherine Pégard exerce ses fonctions au-delà de la limite légale d’âge de 67 ans, atteinte en mars 2021. De plus, elle cumule un nombre de mandats supérieur à ce que permettent les statuts de l’établissement public de Versailles. Selon la Cour, le maintien de Catherine Pégard pourrait être considéré comme un détournement de pouvoir, résultant d’une carence de l’État dans la désignation d’un successeur depuis plus de vingt-sept mois.
La Cour des comptes conteste également la position du ministère de la Culture, qui soutient que le nombre cumulé des mandats de Catherine Pégard ne dépasse pas celui prévu dans le décret statutaire. Selon la Cour, la situation d’intérim actuelle constitue un nouveau mandat, ce qui est difficilement soutenable.
Sur le plan financier, la Cour des comptes relève que les décisions prises par Catherine Pégard et ses directeurs pourraient être contestées devant les tribunaux, notamment en ce qui concerne l’engagement des dépenses.
Des dysfonctionnements également pointés chez Château de Versailles Spectacles
Dans un référé adressé à la ministre de la Culture, la Cour des comptes souligne également “un nombre de dysfonctionnements” chez Château de Versailles Spectacles, entité créée en 2003 pour les spectacles et l’animation.
La Cour des comptes note notamment l’absence de bilan concernant les aides publiques octroyées pendant la crise sanitaire du Covid-19. Il s’agit de 3 millions d’euros de prêt garanti par l’État, 3,15 millions d’euros d’aides générales et spécifiques, ainsi que 10 millions d’euros de subventions exceptionnelles en 2020 et 2021. La Cour demande donc un bilan détaillé de l’utilisation de ces fonds et estime qu’une action en restitution devra être engagée si les fonds ont été utilisés à d’autres fins que celles prévues.
2 comments
Je suis curieux de connaître les détails de la critique de la Cour des comptes.
C’est impensable qu’il y ait des dysfonctionnements au sein du Château de Versailles, un site historique aussi important.