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La dérégulation du système rénine-angiotensine : un impact majeur sur la santé humaine

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C’est avec une grande fierté que nous publions aujourd’hui la traduction française d’un article qui vient d’être publié dans Infectious Disorders-Drug Targets, signé Ziad Fajloun, Université de Tripoli, et Jean-Marc Sabatier, CNRS d’Aix-Marseille division Neurophysiopathologie, parce que les auteurs nous ont confié leurs derniers travaux d’une toute particulière importance. Si nos auteurs ont vu juste, c’est toute la connaissance en physiologie fondamentale et toute la médecine qui pourraient dans les années à venir s’en trouver bouleversées. Une nouvelle révolution dans nos connaissances ? Bonne lecture.  

Le système rénine-angiotensine : un rôle crucial dans la régulation physiologique

Le système rénine-angiotensine (SRA), également connu sous le nom de système rénine-angiotensine-aldostérone, joue un rôle essentiel dans la régulation de la pression artérielle et du volume sanguin chez l’homme [1,2]. En plus de ces fonctions, le SRA régule également divers processus physiologiques tels que les fonctions pulmonaires, cardiovasculaires, végétatives, rénales, l’immunité innée et les microbiotes, y compris le microbiote intestinal [3,4]. Il est présent dans tous les organes et tissus du corps, jouant un rôle endocrinien, autocrinien, paracrinien et intracrinien.

Les composants du SRA : une présence omniprésente

Les composants du SRA se trouvent à la fois sur la membrane plasmique des cellules et sur les membranes des organites, tels que les membranes mitochondriales [5,6].

Le mécanisme d’action du SRA : un équilibre fragile

Dans le SRA, la rénine sécrétée par le rein clive l’angiotensinogène (AGT) sécrété par le foie pour produire l’angiotensine I (Ang I). Cette dernière est ensuite clivée par l’enzyme de conversion de l’angiotensine (ECA1) pour produire l’angiotensine II (Ang II). L’Ang II se lie ensuite à différents récepteurs, notamment les récepteurs à médiation de la vasoconstriction de type 1 (AT1R) et de type 2 (AT2R). L’Ang II est également clivée par l’enzyme de conversion de l’angiotensine 2 (ECA2) pour générer l’angiotensine (1-7) [Ang-(1-7)], qui interagit avec le récepteur Mas (MasR) et le récepteur AT2R.

L’Ang II, en se liant au récepteur AT1R, exerce divers effets néfastes tels que la vasoconstriction, la fibrose, l’apoptose, la thrombose, l’hypoxémie, l’hypoxie, l’hypertrophie des organes, l’angiogénèse, le stress oxydant et l’inflammation [9]. L’enzyme ECA2 contrebalance ces effets en clivant l’Ang I et l’Ang II en Angiotensine (1-9) [Ang-(1-9)] et Ang-(1-7), respectivement, régulant ainsi favorablement le SRA.

Un équilibre délicat : l’impact du SRA sur la COVID-19

Un équilibre entre les différents composants du SRA est essentiel pour assurer le bon fonctionnement du système et la régulation physiologique. Cependant, un déséquilibre du SRA peut avoir des conséquences graves pour l’organisme humain, comme c’est le cas avec l’infection par le virus SARS-CoV-2. Ce virus interagit avec l’enzyme de conversion de l’angiotensine 2 (ECA2), qui est à la fois le récepteur du SRAS-CoV-2 et une enzyme clé du SRA. Cette interaction entraîne un déséquilibre du SRA associé à une suractivation du récepteur AT1R, ce qui peut avoir un impact sur les symptômes de la COVID-19. Nos travaux précédents ont déjà exploré cette relation entre le dysfonctionnement du SRA et les symptômes de la COVID-19 [10-20].

Trad: Figure 1. Équilibre entre les différentes composantes du SRA au sein de l’organisme humain et son impact sur la COVID-19.

Dysfonctionnement du SRA : un lien avec les maladies humaines non génétiques

Dans cet article, nous explorons le lien entre le dysfonctionnement du système rénine-angiotensine (SRA) et les maladies humaines non génétiques. Cette relation va bien au-delà du COVID-19, car de nombreuses études ont établi des liens étroits entre le polymorphisme génétique des composants du SRA et la prévalence de certaines maladies humaines spécifiques. Ces facteurs génétiques peuvent prédisposer les individus à différentes pathologies.

Des recherches ont démontré que les polymorphismes génétiques et protéiques de l’angiotensinogène, des enzymes de conversion de l’angiotensine 1 et 2 (ECA1 et ECA2) et du récepteur AT1R sont liés à la prévalence et à l’évolution des maladies humaines. En effet, ces variations génétiques peuvent modifier les activités biologiques et les niveaux d’expression des éléments du SRA, entraînant des effets néfastes tels qu’une augmentation de la perméabilité capillaire, de la coagulation, de la fibrose et de l’apoptose dans les cellules alvéolaires et d’autres types de cellules.

L’axe Ang II/AT1R est particulièrement impacté lors d’un dysfonctionnement du SRA. Les épisodes délétères observés lors d’une infection par le SRAS-CoV-2 sont le résultat d’une suractivation de cet axe. La signalisation Ang II/AT1R peut entraîner de nombreux effets néfastes tels que la vasoconstriction, la fibrose, l’inflammation, la croissance cellulaire, la migration, l’hypertrophie des organes, la thrombose et la production d’espèces réactives de l’oxygène (ROS). Cette suractivation peut également entraîner des dysfonctionnements mitochondriaux, des lésions de l’ADN et des tempêtes de cytokines. De plus, les composants du SRA dérégulés peuvent altérer la réponse immunitaire innée/acquise, favorisant une prédominance inhabituelle de macrophages hyper-stimulés, de mastocytes hyper-réactifs et de granulocytes neutrophiles dans les tissus humains affectés.

Des expériences sur des rongeurs ont montré que la suppression du gène AT1R améliorait considérablement les fonctions vitales et réduisait la formation d’œdèmes. Dans le poumon, l’axe Ang II/AT1R augmente la perméabilité vasculaire en libérant des prostaglandines et le facteur de croissance de l’endothélium vasculaire, ce qui entraîne des propriétés pro-inflammatoires, destructrices et pro-fibrotiques. Par exemple, lors d’une infection par le coronavirus du SRAS, le virus endommage sévèrement les voies aériennes, les cellules endothéliales vasculaires et les cellules épithéliales, provoquant une accumulation de liquide riche en protéines dans les alvéoles et l’interstitium pulmonaire. Cela active ensuite les macrophages et les granulocytes neutrophiles pour libérer de nombreux facteurs inflammatoires.

Dans le système cardiovasculaire, la stimulation de l’axe Ang II/AT1R est associée au développement de diverses pathologies telles que l’hypertension, l’inflammation vasculaire, l’athérosclérose et l’insuffisance cardiaque. De même, dans le système nerveux, une augmentation des niveaux d’Ang II contribue à la perte de neurones et à d’autres problèmes neurologiques.

En conclusion, le dysfonctionnement du SRA est un facteur clé dans le développement de nombreuses maladies humaines non génétiques. Comprendre ces mécanismes peut ouvrir la voie à de nouvelles approches thérapeutiques ciblant le SRA pour traiter ces pathologies.Le système rénine-angiotensine (SRA) est un système hormonal présent dans tout le corps humain, contrôlant toutes les fonctions vitales, y compris les fonctions cérébrales et immunitaires. Des études ont démontré que l’activation excessive du SRA peut avoir des effets néfastes sur la santé humaine, contribuant au développement de diverses pathologies.

Dans le cerveau, il a été observé que l’angiotensine II (Ang II), un composant clé du SRA, peut causer la mort des neurones dopaminergiques. Cependant, l’utilisation d’un antagoniste du récepteur AT1R appelé “Losartan” peut protéger ces neurones de l’apoptose.

Dans le système digestif, le SRA a été associé à l’inflammation colique en stimulant l’activation des cellules Th17. Dans la muqueuse colique, l’Ang II induit une colite en utilisant le récepteur AT1R via la voie JAK2/STAT1/3. De plus, la régulation de l’axe Ang II/AT1R est également impliquée dans le contrôle de l’homéostasie des acides aminés alimentaires, de l’expression des peptides antimicrobiens et des flores microbiennes.

Dans le rein, l’hyperactivation du SRA joue un rôle central dans la progression des maladies rénales chroniques. L’axe Ang II/AT1R induit une fibrose et une inflammation qui contribuent aux pathologies rénales.

En résumé, l’activation excessive de l’axe Ang II/AT1R a des effets néfastes sur la santé humaine. Cependant, il existe également un système de régulation favorable impliquant d’autres acteurs du SRA, tels que les ligands Ang-(1-7), Ang-(1-9), Ang IV, l’alamandine et les récepteurs MasR, AT2R, AT4R, MRGD. Ces acteurs peuvent produire des effets anti-inflammatoires, anti-fibrotiques, anti-prolifératifs, anti-oxydants, anti-hypertenseurs, anti-hypertrophiants, anti-angiogéniques, anti-hypoxémiques, anti-hypoxiques et anti-thrombotiques.

Il est important de noter que le SRA évolue tout au long de la vie, différant entre les hommes et les femmes. Il contrôle toutes les fonctions liées à la vie cellulaire et est présent dans tous les organes, tissus et cellules du corps.

Cette vision globale de l’importance du SRA dans le fonctionnement du corps humain et son implication potentielle dans diverses pathologies est révolutionnaire. Le SRA est la clé de l’ensemble des pathologies humaines, non seulement génétiques mais aussi celles qui sont influencées par l’ADN. Il agit comme l’opérateur central des fonctions du corps humain, contrôlant même le cerveau.

En conclusion, le système rénine-angiotensine est un système hormonal essentiel dans le corps humain, contrôlant toutes les fonctions vitales. Son activation excessive peut contribuer au développement de diverses pathologies, mais il existe également des mécanismes de régulation favorables. Comprendre le rôle du SRA est crucial pour mieux comprendre et traiter les maladies humaines.Les avancées dans la recherche sur le système nerveux offrent un potentiel thérapeutique prometteur. Les scientifiques se concentrent sur l’étude de différentes cellules du système nerveux, telles que les oligodendrocytes, les astrocytes et les cellules microgliales. Ces cellules jouent un rôle crucial dans le fonctionnement du système nerveux et peuvent être exploitées pour développer de nouveaux traitements médicaux.

Le système nerveux est souvent considéré comme le “maître” du corps humain, car il régule et coordonne toutes les fonctions du corps. Comprendre en détail le fonctionnement du système nerveux et de ses différentes cellules pourrait ouvrir la voie à des avancées majeures en médecine appliquée.

Les oligodendrocytes sont responsables de la formation de la gaine de myéline qui entoure les fibres nerveuses. Cette gaine de myéline permet une transmission rapide et efficace des signaux électriques dans le système nerveux. Des recherches sont en cours pour mieux comprendre le rôle des oligodendrocytes dans les maladies neurologiques telles que la sclérose en plaques.

Les astrocytes, quant à eux, jouent un rôle crucial dans le maintien de l’équilibre chimique du cerveau. Ils fournissent des nutriments et des substances chimiques essentielles aux neurones, et aident également à éliminer les déchets produits par les cellules nerveuses. Des études récentes suggèrent que les astrocytes pourraient être impliqués dans le développement de maladies neurodégénératives telles que la maladie d’Alzheimer.

Enfin, les cellules microgliales sont les principales cellules immunitaires du système nerveux. Elles sont responsables de la défense du cerveau contre les infections et les lésions. Cependant, une activation excessive des cellules microgliales peut également contribuer à l’inflammation et à la neurodégénérescence. Comprendre comment réguler l’activation des cellules microgliales pourrait être crucial pour le développement de traitements contre les maladies neurologiques.

La recherche sur ces différentes cellules du système nerveux est encore en cours, mais les scientifiques sont optimistes quant à leur potentiel thérapeutique. En comprenant mieux le fonctionnement de ces cellules et en développant des traitements ciblés, il pourrait être possible de traiter efficacement des maladies neurologiques jusqu’alors incurables.

Il est important de souligner que cet article est basé sur des recherches scientifiques et des études publiées dans des revues spécialisées. Les références sont fournies pour ceux qui souhaitent approfondir le sujet. La recherche sur le système nerveux est un domaine complexe et en constante évolution, et de nouvelles découvertes sont faites régulièrement. Il est donc essentiel de rester à jour avec les dernières avancées dans ce domaine passionnant de la recherche médicale.Trajectoire d’une nouvelle pathologie humaine associée à des symptômes graves et invalidants de la COVID-19 et de la COVID longue ou induite par le vaccin anti-COVID-19

La pandémie de COVID-19 a eu un impact considérable sur la santé humaine, avec des millions de personnes infectées et des centaines de milliers de décès à travers le monde. Alors que la recherche se poursuit pour mieux comprendre le virus et développer des vaccins efficaces, de nouvelles découvertes émergent sur les effets à long terme de la maladie et des vaccins.

Une série d’articles récemment publiés dans la revue Infectious Disorders and Drug Targets met en évidence une nouvelle trajectoire de pathologie humaine associée à la COVID-19 et à la COVID longue, ainsi qu’aux vaccins anti-COVID-19. Ces articles, rédigés par une équipe de chercheurs dirigée par le Dr Fajloun Z, explorent différents aspects de cette nouvelle pathologie et fournissent des informations cruciales pour la compréhension et la gestion de ces conditions.

L’un des articles examine les risques exacerbés de thromboembolie associés à la pilule œstroprogestative chez les femmes qui ont reçu le vaccin anti-COVID-19. Les chercheurs soulignent que les femmes prenant ce type de contraception peuvent présenter un risque accru de développer des caillots sanguins après avoir reçu le vaccin. Cette découverte met en évidence l’importance de prendre en compte les antécédents médicaux et les facteurs de risque individuels lors de la vaccination.

Un autre article se penche sur les troubles neuropathiques associés à la COVID longue. Les chercheurs soulignent que de nombreux patients atteints de COVID longue souffrent de symptômes neurologiques persistants tels que des douleurs, des engourdissements et des picotements. Comprendre et soulager ces troubles est essentiel pour améliorer la qualité de vie des patients touchés.

Un troisième article explore les dommages potentiels à la glande thyroïde causés par la COVID-19 et les vaccins anti-COVID-19. Les chercheurs mettent en évidence les mécanismes sous-jacents qui pourraient conduire à des dysfonctionnements thyroïdiens chez certains patients infectés par le virus ou vaccinés. Cette découverte souligne l’importance de surveiller attentivement la fonction thyroïdienne chez les personnes touchées.

Deux autres articles révèlent des liens entre la COVID-19 et des maladies neurodégénératives telles que la maladie d’Alzheimer et la maladie de Parkinson. Les chercheurs ont découvert des preuves solides de l’implication du virus dans le développement de ces maladies, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives de recherche et de traitement.

Ces articles s’ajoutent à un corpus croissant de recherches sur les effets à long terme de la COVID-19 et des vaccins anti-COVID-19. Ils soulignent l’importance de continuer à étudier ces questions et de développer des stratégies de prévention et de traitement appropriées.

Il est essentiel de noter que ces découvertes sont basées sur des études observationnelles et des analyses de données, et qu’elles nécessitent donc des recherches supplémentaires pour confirmer et approfondir les résultats. Cependant, elles fournissent des indications précieuses pour la compréhension de cette nouvelle pathologie et pour la prise en charge des patients.

En conclusion, la trajectoire d’une nouvelle pathologie humaine associée à la COVID-19 et à la COVID longue, ainsi qu’aux vaccins anti-COVID-19, est de plus en plus explorée par la recherche scientifique. Les découvertes récentes mettent en évidence les risques potentiels et les complications à long terme de ces conditions, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives pour la prévention, le diagnostic et le traitement. Il est essentiel de poursuivre les recherches dans ce domaine pour mieux comprendre ces pathologies et améliorer la santé et le bien-être des personnes touchées.

1 comment

Scarlett November 6, 2023 - 2:12 am

Cet article est très instructif, j’ai hâte d’en apprendre davantage sur la dérégulation du système rénine-angiotensine et ses conséquences sur notre santé.

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