La troisième convention des Nations Unies, consacrée à la désertification des terres, est souvent éclipsée par les discussions sur le climat et la biodiversité. Pourtant, elle concerne tout le monde, car les conséquences socio-économiques de la désertification sont mondiales. Chaque année ou tous les deux ans, des conférences des parties (COP) sont organisées dans le cadre de chaque convention. En plus de ces sommets, il y a également des réunions intermédiaires. Actuellement, la ville de Samarkand, en Ouzbékistan, accueille le Comité d’examen de la mise en œuvre de la Convention (CRIC) jusqu’au 17 novembre.
Le CRIC se concentre principalement sur les tempêtes de sable et les nuages de poussière. En mars 2022 et septembre 2023, le ciel français avait pris une teinte orangée en raison du sable provenant du Sahara. La mer d’Aral, qui s’est asséchée à l’époque de l’URSS, est une autre source majeure de tempêtes de sable, émettant plus de 100 millions de tonnes de poussière et de sels toxiques chaque année.
Cependant, la désertification ne provient pas seulement des déserts. Elle se produit également lorsque les sols sont transformés en poussière en raison de pratiques agricoles intensives. Les particules soulevées par le vent se retrouvent alors dans l’air.
Ce phénomène a des conséquences graves sur la santé humaine. Selon le CRIC, deux milliards de tonnes de sable et de poussière pénètrent chaque année dans l’atmosphère, dont au moins 25 % est attribué aux activités humaines. Les tempêtes de sable endommagent les cultures, affectent le bétail et dégradent les terres arables. De plus, les poussières atmosphériques, associées à la pollution industrielle, peuvent provoquer ou aggraver des problèmes de santé respiratoire. Elles peuvent également perturber les communications, la production d’électricité, les transports et les chaînes d’approvisionnement en raison de la faible visibilité et des pannes mécaniques causées par la poussière.
Les experts de la désertification soulignent que les activités humaines peuvent à la fois aggraver et réduire les tempêtes de sable et de poussière. Ils recommandent la mise en œuvre de pratiques agricoles plus durables, telles que l’agroforesterie, qui permettent de stabiliser les sols grâce aux racines des arbres.
Le changement climatique est également une cause majeure de la désertification. Ce sujet sera certainement abordé lors de la prochaine COP28 sur le climat à Dubaï. En attendant, nous perdons chaque année un million de kilomètres carrés de terres saines et productives.
Il est donc essentiel de prendre des mesures pour lutter contre la désertification et préserver nos terres. Des initiatives telles que la transformation des déserts en forêts et la régénération naturelle assistée sont déjà en cours. La COP15 sur la désertification mettra également en lumière les efforts déployés pour lutter contre l’assèchement des sols.
En conclusion, la désertification est un problème mondial qui a des conséquences socio-économiques importantes. Il est temps d’agir pour préserver nos terres et notre environnement.
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C’est un sujet très important qui demande une prise de conscience mondiale.