La frégate multimissions Lorraine, dernière de sa série, a été officiellement admise au service actif le 13 novembre 2023. Cette frégate, qui dispose d’une capacité de défense aérienne renforcée, a été livrée à la Marine nationale deux ans après son lancement. Son déploiement de longue durée a notamment inclus sa participation à l’opération Sagittaire au large du Soudan en avril dernier.
L’amiral Nicolas Vaujour, chef d’état-major de la Marine, a annoncé l’admission au service actif de la frégate Lorraine. Le ministère des Armées a confirmé que la frégate est désormais opérationnelle et peut être déployée sur ordre du chef d’état-major des armées.
Contrairement aux six autres frégates multimissions, la Lorraine et l’Alsace ne sont pas équipées de missiles de croisière navals. Cela leur permet d’emporter deux fois plus de missiles surface-air Aster 15 et/ou Aster 30, soit un total de 32 missiles. La forme de leur mât, appelée “taille de guêpe“, réduit l’effet de masque sur le radar Herakles +, qui peut détecter et suivre jusqu’à 400 échos maritimes et aériens. De plus, elles possèdent les mêmes capacités de lutte anti-sous-marine, l’un des points forts de cette classe de frégates.
L’admission au service actif de la frégate Lorraine marque la fin de la phase industrielle du programme FREMM. Ce programme, confié à Naval Group en 2005, prévoyait initialement la construction de dix-sept frégates. Ce nombre a été réduit à onze par la Loi de programmation militaire 2009-14, puis à huit en 2015, en faveur du projet de Frégate de défense et d’intervention. Cette réduction a entraîné une augmentation de 67% du coût unitaire de ces navires par rapport au devis initial, comme l’a souligné la Cour des comptes dans un rapport publié en 2017.
Avec l’arrivée de la frégate Lorraine, la Marine nationale dispose désormais d’une nouvelle frégate. D’ici 2035, elle prévoit d’avoir 15 frégates de premier rang, dont huit FREMM (dont deux FREMM-DA), deux frégates de défense aérienne et cinq futures frégates de défense et d’intervention.
Cependant, le contrat opérationnel de la Marine nationale stipule qu’elle doit être en mesure de déployer 15 frégates de premier rang. Pour le moment, ce nombre n’est pas atteint, même en ajoutant les trois frégates de type La Fayette rénovées aux huit FREMM et aux deux frégates de défense aérienne. La première frégate de défense et d’intervention de la série, l’Amiral Ronarc’h, devrait être livrée en 2024.
Photo : Tir d’un missile surface-air Aster 30 par la frégate Lorraine – Marine nationale
2 comments
Félicitations à la Marine nationale pour cette nouvelle acquisition !
C’est une excellente nouvelle pour renforcer les capacités de défense de la France en mer.