La préfecture de police de Paris interdit un rassemblement nationaliste au cimetière de Thiais
Le mouvement “Les nationalistes” s’est vu interdire par la préfecture de police de Paris de rendre hommage à l’une de leurs figures ce samedi. Malgré cela, plusieurs militants, dont Yvan Benedetti, se sont tout de même rendus au cimetière.
Yvan Benedetti, leader nationaliste, a déclaré au Figaro qu’il était présent samedi matin au cimetière de Thiais (Val-de-Marne) pour rendre hommage à Pierre Sidos, une figure de l’extrême droite pétainiste décédée en 2020. Selon lui, d’autres personnes se sont également rendues au cimetière pour ce rassemblement, auquel une invitation avait circulé sur les réseaux sociaux. Des fourgonnettes de police étaient stationnées à l’entrée du cimetière. En effet, la préfecture de police de Paris a annoncé vendredi l’interdiction de ce rassemblement, organisé par le mouvement Les Nationalistes.
“Le préfet de Police interdit un rassemblement du mouvement Les Nationalistes annoncé par les réseaux sociaux pour le samedi 2 septembre au cimetière de Thiais (94)”, avait indiqué la préfecture de police sur Twitter. “L’absence d’autorisation de la ville de Paris et les risques de propos ou de gestes contraires aux lois de la République justifient cette interdiction”, a-t-elle ajouté.
Yvan Benedetti précise qu’il n’a pas déposé de référé-liberté pour tenter d’obtenir la suspension de l’arrêté d’interdiction. “Mais j’attaquerai cet arrêté sur le fond”, ajoute-t-il, estimant qu’il est “devenu un citoyen de seconde zone” depuis que, sur consigne de Gérald Darmanin, la préfecture de police de Paris interdit systématiquement et préventivement les rassemblements de son mouvement. “C’est un délit de sale gueule de facho. Il ne s’agit pas seulement de droits collectifs mais de liberté individuelle : je n’ai plus de liberté d’expression“, ajoute-t-il, affirmant ne pas vouloir “servir de marchepied aux ambitions présidentielles” de Gérald Darmanin.
Pierre Sidos a été le fondateur du mouvement Jeune Nation puis de L’Oeuvre française. Yvan Benedetti lui avait succédé à la tête de L’Oeuvre française avant la dissolution en 2013 de ce mouvement ouvertement antisémite, suite à la mort à Paris du militant d’extrême gauche Clément Méric lors d’une bagarre avec des groupuscules d’extrême droite.
2 comments
C’est une bonne décision pour empêcher la propagation de l’extrémisme et du discours haineux.
Je comprends que certains puissent voir cela comme une atteinte à la liberté d’expression, mais il est important de prendre des mesures pour prévenir la glorification de figures extrémistes et maintenir la paix publique.