Le Covid long, également connu sous le nom de syndrome post-Covid (SPC), affecte plusieurs centaines de milliers de personnes, mais la prise en charge de cette condition est jugée insatisfaisante. C’est le constat sévère du Covars, un organe consultatif, qui a transmis un avis au gouvernement français en début de semaine. Selon le Covars, il est essentiel que les décideurs politiques, les autorités sanitaires et les soignants prennent conscience de ce problème, car de nombreuses personnes continuent de souffrir du SPC au quotidien en France.
Le Covid long fait référence aux séquelles durables qui persistent plusieurs mois après l’infection par le virus. Bien que les connaissances scientifiques aient considérablement progressé, il reste encore des questions persistantes concernant la définition du SPC, ses mécanismes, son diagnostic et son traitement, souligne le Covars. Cependant, il est indéniable que cela a des conséquences sur les trajectoires individuelles et familiales, ainsi que des répercussions sociales et économiques, telles que le décrochage scolaire ou les arrêts maladies prolongés.
La prise en charge du SPC est actuellement insatisfaisante, avec un parcours de soins chaotique, constate le Covars. Il pointe du doigt un manque de lisibilité de l’offre, une grande hétérogénéité géographique, un niveau de connaissances insuffisant chez les professionnels de santé, ainsi qu’une tendance à la psychiatrisation des symptômes, dans un contexte de pénurie médicale. Étant donné que d’autres pays voisins et anglo-saxons offrent des prises en charge plus satisfaisantes, le Covars appelle à renforcer et restructurer le dispositif de soins du Covid long, en l’abordant sous l’angle plus général des syndromes post-infectieux.
Le Covars suggère notamment la mise en place de filières adaptées, financées et pérennes sur le territoire, afin d’assurer des soins pluridisciplinaires, cliniques, physiques, psychologiques et sociaux. Il plaide également en faveur d’un plan de communication clair, rassurant, rationnel et basé sur la science, afin de sensibiliser les soignants, les patients et le grand public à la réalité du SPC en tant que menace post-infectieuse. Le Covars recommande également de mettre en lumière le Covid long chez certains enfants et adolescents, ainsi que d’amplifier et d’élargir les efforts de recherche français dans ce domaine.
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C’est inquiétant de constater que même après avoir récupéré du Covid, certaines personnes continuent de souffrir sans recevoir l’aide nécessaire.