Le fondateur de OnePoint prend 9,9% du capital d’Atos après une longue offensive

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David Layani, fondateur de OnePoint, acquiert 9,9% du capital d’Atos

En plein été, David Layani, fondateur de la société informatique OnePoint, ne peut s’empêcher de penser à Atos. Fasciné par cette entreprise depuis près de 25 ans, il a activement travaillé sur un plan depuis 18 mois. Selon un proche, il rumine son plan dans son lit quand il n’arrive pas à dormir. Lorsque le cours de Bourse d’Atos chute de 50% en trois jours fin juillet, Layani voit une opportunité. À 6 euros, l’action devient intéressante. Il confie en privé qu’il sera prêt à en acheter “sous les radars” si elle descend à 4 euros, c’est-à-dire en dessous de 5% du capital, pour ne pas être découvert. Les astres s’alignent lorsque Atos annonce le 1er août la vente de ses activités historiques de services informatiques à Daniel Kretinsky, ce qui déleste le groupe des activités qui n’intéressent pas Layani.

Cependant, il reste un obstacle de taille : Bertrand Meunier, président d’Atos, qui refuse d’entendre parler de Layani depuis un an.

Un “petit poucet” à l’assaut d’un géant

En 2022, Layani avait proposé de racheter Atos avec un fonds d’investissement, une offensive jugée agressive par Meunier. Layani s’intéressait déjà à la branche d’Atos appelée Eviden, dont les activités d’applications digitales compléteraient parfaitement celles de OnePoint. Il rêvait également des activités de cloud et de cybersécurité, mais sa société de 3 500 salariés et 500 millions d’euros de chiffre d’affaires ne faisait pas le poids face aux 11 milliards d’euros de revenus d’Atos.

Layani n’a pas supporté d’être éconduit par Meunier, qui le qualifiait de “petit poucet”. En début d’année, il a décidé de soigner son image en s’entourant de l’avocat Antoine Gosset-Grainville, également président d’Axa, pour adoucir son image de cow-boy.

En février, Atos a entamé des discussions avec Airbus pour l’inviter à prendre 30% d’Eviden. Layani s’est alors positionné pour reprendre le reste, les activités d’applications digitales et le cloud. Mais Airbus ne s’intéressait qu’aux activités de cybersécurité et de supercalculateurs. Layani était convaincu d’être le seul à pouvoir racheter l’ensemble d’Eviden. Atos ne voulait pas de Thales, et Airbus a abandonné.

Rêves de présidence

Layani a alors cherché une autre approche. Il s’est rapproché de l’union des actionnaires d’Atos et du fonds Sycomore, qui mène la fronde contre Meunier. Il a courtisé ces acteurs pour obtenir leur soutien et leur a soufflé des noms d’administrateurs à proposer pour renverser le président. L’ancien patron d’Altran et d’Euronext, Dominique Cerutti, en faisait partie.

En prenant 9,9% du capital d’Atos, Layani montre sa détermination à s’imposer dans le groupe informatique. Cette offensive, préparée depuis longtemps, pourrait bien changer la donne pour Atos et Layani lui-même.

David Layani, fondateur de OnePoint, prend position dans la bataille pour le contrôle d’Atos

Un nouvel acteur dans la course

David Layani, fondateur de la société de services numériques OnePoint, se positionne dans la bataille pour le contrôle d’Atos. Après avoir échoué à obtenir des fonds auprès de milliardaires comme Xavier Niel, Layani envisage maintenant de monter au capital d’Atos lui-même. Il cherche à s’associer avec des investisseurs et a déjà pris contact avec des personnalités politiques de droite, notamment Bruno Le Maire. Malgré ses efforts, il n’a pas réussi à renverser le président d’Atos, Bertrand Meunier, lors de l’assemblée générale.

Des résultats décevants et des plaintes d’actionnaires

La situation d’Atos se détériore avec de mauvais résultats financiers et la vente de sa branche historique à Daniel Kretinsky, ce qui provoque la colère des actionnaires. Deux plaintes ont été déposées auprès du Parquet national financier, l’une dénonçant la “corruption” et l’autre pointant une communication financière “trompeuse”. Bertrand Meunier, président d’Atos, est une fois de plus critiqué.

David Layani, un nouvel acteur influent

Un coup stratégique

David Layani voit une opportunité lorsque Bertrand Meunier est évincé de la présidence d’Atos. Il mandate la Société Générale et le Crédit Agricole pour acheter des actions Atos sur le marché, dépensant environ 70 millions d’euros pour prendre 9,9% du capital. Le nouveau président, Jean-Pierre Mustier, accueille favorablement cette arrivée. Layani se sent enfin accepté au sein d’Atos, notamment dans les activités sensibles de cybersécurité.

Des réactions mitigées

Les petits actionnaires ont des avis mitigés sur cette nouvelle situation. Certains voient d’un bon œil l’arrivée d’un investisseur qui prend les choses en main, mais d’autres craignent un raid hostile à l’image de Vincent Bolloré. La vente de la branche “BDS”, spécialisée dans les supercalculateurs et la cybersécurité, est au cœur des préoccupations. Certains redoutent que Layani ne cherche à la vendre pour renflouer sa propre entreprise, Eviden, et éviter une augmentation de capital.

Les défis à venir pour David Layani

Des adversaires prêts à riposter

Les détracteurs de Layani ne se laisseront pas faire. Le fonds activiste CIAM reste vigilant et souhaite éviter que Layani ne prenne le contrôle d’Atos au détriment des actionnaires minoritaires. Pour aller plus loin, Layani devra trouver des alliés, tant industriels que financiers. Des acteurs tels que Thales, Airbus, OVH et Alten sont également intéressés par Atos et attendent de voir comment la situation évoluera.

David Layani, fondateur de OnePoint, est désormais un acteur clé dans la bataille pour le contrôle d’Atos. Sa prise de position et ses actions futures auront un impact significatif sur l’avenir de l’entreprise.