Sciences – Pathologies : Un neuropédiatre pionnier dans l’étude des maladies infantiles du cerveau publie un livre retraçant son parcours et continue de rechercher de nouvelles solutions thérapeutiques.
On imagine ce grand homme bienveillant, penché sur l’un de ses jeunes patients. Attentif au moindre signe de sa maladie, à l’écoute de ses capacités d’échange, même minimes. “Quand un enfant présente des lésions cérébrales définitives qui ne pourront pas être compensées, il n’aura jamais les performances d’un adulte en bonne santé”, observe Olivier Dulac, d’une voix douce et posée.
Il y a deux façons d’aborder la situation, poursuit ce spécialiste des épilepsies infantiles, dans le portrait que lui consacre le cinéaste Nils Tavernier, au sein de la série documentaire “Square Artiste” (Arte, 2019). “Soit l’on se dit ‘cet enfant a des difficultés, mais il a du potentiel que l’on va se donner les moyens de développer, et on l’aimera en tant qu’individu différent’, soit on lui demande plus qu’il ne peut faire”, une impasse qui “le mettra sans arrêt face à son échec”.
Crinière et barbe blanche, le médecin de 77 ans, désormais à la retraite, publie un livre, “Epilepsies et développement cérébral” (Odile Jacob, 288 pages, 24,90 euros), au sous-titre éloquent : “Enfants oubliés, parents perdus”. Il y retrace les cinq dernières décennies de progrès dans le diagnostic et la prise en charge de ces maladies, progrès qu’il a accompagnés et portés. Un récit captivant, souvent émouvant, entremêlé de nombreuses histoires de jeunes patients.
Défricher le maquis “insondable” de ces épilepsies infantiles : tel fut son sacerdoce, d’abord à l’hôpital Saint-Vincent-de-Paul puis à l’hôpital Necker-Enfants malades (AP-HP), à Paris. Au début des années 1970, se souvient-il, les médecins ignoraient ces maladies jugées effrayantes. “Le professeur Dulac a été l’un des premiers à s’y intéresser”, dit Mathieu Milh, neuropédiatre à l’hôpital de la Timone (AP-HM), à Marseille. “Et à défendre l’idée que les crises des tout-petits devaient être analysées avec la même rigueur que celles des enfants plus âgés ou des adultes.”
“Importance de la maturation cérébrale”
Les crises, ces “hold-up qui saisissent la personne”, selon Olivier Dulac, ne sont souvent qu’un symptôme de pathologies sévères, liées à une malformation, un traumatisme, un accident vasculaire, une anomalie de développement du cerveau, la mutation d’un gène… En France, 400 à 500 nouveaux patients de moins de 15 ans sont touchés chaque année, soit au moins 10 000 enfants. Beaucoup perdent progressivement leurs capacités de communication, développant des déficiences intellectuelles et motrices.
“Il y a une telle diversité de pathologies”, relève le neuropédiatre. “On en connaît peut-être 500, soit pas plus de 10 % de l’ensemble.” Dans les années 1990
1 comment
C’est formidable de voir des experts comme Olivier Dulac partager leur savoir et continuer à chercher des traitements pour les maladies infantiles du cerveau.
Annie: Bravo à Olivier Dulac pour son dévouement et sa contribution importante à la recherche médicale. Son livre sera sûrement une ressource précieuse pour les professionnels de la santé et les parents concernés.
Lucien: Quel honneur d’avoir un pionnier comme Olivier Dulac dans le domaine de l’étude des maladies infantiles du cerveau. Son engagement et son expertise sont inestimables pour la communauté médicale et pour les familles touchées par ces maladies.
Nina: Olivier Dulac est une inspiration pour tous ceux qui travaillent dans le domaine de la recherche médicale. Son livre sera sûrement une ressource précieuse pour la communauté scientifique et les familles concernées par ces maladies.
Pierre: Félicitations à Olivier Dulac pour ses réalisations et son engagement continu dans la recherche thérapeutique pour les maladies infantiles du cerveau. Son livre sera certainement une référence importante dans ce domaine.