Le président nigérien déchu, Mohamed Bazoum, a déposé une requête devant la Cour de justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour demander sa libération et le rétablissement de l’ordre constitutionnel dans le pays. Son avocat sénégalais, Seydou Diagne, a annoncé cette démarche mercredi à l’AFP.
La requête, déposée le 18 septembre, fait référence à l’arrestation arbitraire du président Bazoum, de sa femme Haziza et de son fils Salem, tous détenus au palais présidentiel depuis le coup d’État du 26 juillet. Elle dénonce également la violation de leur liberté de circulation.
Maître Diagne affirme que ses clients sont victimes de graves violations des droits de l’homme et qu’ils ont le droit de saisir les juridictions compétentes. Il espère que la justice leur sera rendue.
En cas de décision favorable, l’État du Niger sera juridiquement tenu de l’exécuter. L’objectif est d’obtenir une condamnation de l’État du Niger par une décision de justice. Maître Diagne souligne que le combat de M. Bazoum est un combat légal.
Le général Tiani, qui a procédé à l’arrestation, n’est pas habilité par la loi nigérienne à effectuer de telles arrestations. Il a été nommé par décret en 2011 pour assurer la sécurité du président.
Le régime militaire est sous la menace d’une intervention militaire de la CEDEAO pour rétablir l’ordre constitutionnel. La Cour de justice de l’organisation est la principale juridiction compétente, composée de cinq juges choisis parmi les ressortissants des États membres.
2 comments
C’est un pas important pour la démocratie en Afrique de l’Ouest, espérons que la justice soit rendue dans cette affaire.
J’admire le courage et la détermination du président déchu du Niger. J’espère sincèrement qu’il obtiendra justice et que l’ordre constitutionnel sera rétabli dans son pays.