Home » Accueil » Le traité historique entre l’Australie et Tuvalu : un espoir pour les réfugiés climatiques de l’archipel

Le traité historique entre l’Australie et Tuvalu : un espoir pour les réfugiés climatiques de l’archipel

2 comments 20 views

Un traité historique pour les Tuvaluais menacés par la montée des eaux

Un archipel en danger


Les Tuvalu, un petit archipel du Pacifique, sont confrontés à une menace imminente : la montée des eaux. Avec une altitude moyenne de seulement deux mètres au-dessus du niveau de la mer, ces îles polynésiennes situées près de l’Équateur risquent de disparaître d’ici la fin du siècle. Cette situation met en péril la survie des quelque 11 000 habitants de l’archipel.

L’Australie offre l’asile climatique


Face à cette situation critique, l’Australie a annoncé un pacte sans précédent pour offrir l’asile climatique aux Tuvaluais. Ce traité permettra aux citoyens de l’archipel de se réfugier en Australie, un pays-continent dont les émissions de gaz à effet de serre contribuent au réchauffement climatique responsable de la montée des eaux. Les Tuvaluais pourront ainsi vivre, étudier et travailler en Australie.

Un traité fondateur


Ce traité, qui doit encore être ratifié par les deux parties, est qualifié de “fondateur” car il s’attaque spécifiquement à la question de la mobilité climatique. Selon Jane McAdam, experte en droit des réfugiés, ce traité est une lueur d’espoir pour les Tuvaluais.

Des avantages pour les réfugiés climatiques


Les Tuvaluais réfugiés en Australie bénéficieront de nombreux avantages, tels que l’accès à l’éducation, aux soins de santé et à des aides financières et familiales. Cependant, afin d’éviter une fuite des cerveaux, le nombre d’entrées sera limité à 280 réfugiés par an dans un premier temps.

Les Tuvaluais, premiers réfugiés climatiques du monde

Une illustration du phénomène des migrants climatiques


Les Tuvaluais font face à une réalité alarmante : ils sont les premiers réfugiés climatiques du monde. Selon l’Organisation internationale des migrations, les migrants climatiques sont des personnes contraintes de quitter leur foyer en raison d’un changement environnemental négatif. Les Tuvaluais, au nombre de plus de 11 000, sont directement touchés par le réchauffement climatique.

L’asile climatique accordé par l’Australie


Jusqu’à présent, les Tuvaluais n’avaient pas de perspective d’asile climatique. Plusieurs demandes d’asile avaient été refusées, notamment par la Nouvelle-Zélande, car le statut de réfugié ne reconnaît pas les victimes des aléas climatiques. Cependant, l’Australie a ouvert ses portes aux Tuvaluais, offrant ainsi une lueur d’espoir à ces réfugiés climatiques.

Une alerte lancée lors de la COP26


Lors de la COP26 à Glasgow, les Tuvalu ont une fois de plus alerté la communauté internationale sur leur sort. Le ministre tuvalais des Affaires étrangères, Simon Kofe, a lancé un message fort : “Nous sommes en train de couler, mais le reste du monde aussi”. Cette déclaration met en lumière l’urgence d’agir face au réchauffement climatique et à la montée des eaux qui menacent la survie des Tuvaluais.

En offrant l’asile climatique aux Tuvaluais, l’Australie montre sa volonté d’agir face à cette crise humanitaire. Cependant, il est essentiel que d’autres pays suivent cet exemple et mettent en place des mesures pour protéger les réfugiés climatiques. La situation des Tuvaluais est un rappel poignant des conséquences du réchauffement climatique et de la nécessité d’agir rapidement pour préserver notre planète.Les îles de Tuvalu font face à des menaces mortelles en raison du changement climatique et de la montée du niveau des mers, a déclaré le ministre des Affaires étrangères de Tuvalu dans une vidéo. Il souligne que bien que les Tuvalu ressentent déjà les effets de cette crise mondiale, dans 100 ans, le monde entier en subira les conséquences terribles.

L’année suivante, lors de la COP27 à Charm El-Cheikh en Égypte, Simon Kofe a de nouveau transmis son message, exhortant la communauté internationale à agir rapidement pour contrer les effets dévastateurs du réchauffement climatique sur son pays et d’autres.

Parallèlement, le gouvernement tuvalais a annoncé son intention de créer une version numérique de son territoire, appelée “The First Digital Nation”, afin de sensibiliser à la situation de cette petite nation insulaire et de permettre à Tuvalu de continuer à exister en tant qu’État même lorsque toutes les terres auront été englouties. Le ministre explique que cela sauvera leur pays de l’oubli, apportera du réconfort à leur peuple et rappellera à leurs enfants et petits-enfants ce qu’était leur pays.

Le ministre souligne également que seule une action collective permettra à Tuvalu de survivre au-delà du monde virtuel et de ne pas disparaître à jamais du monde réel. Sans prise de conscience et engagement mondial pour le bien-être commun, le reste du monde pourrait bientôt les rejoindre en ligne pendant que leurs pays disparaissent.

Selon le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), le niveau de la mer a augmenté d’environ 23 cm depuis 1880. Cette augmentation s’accélère depuis un quart de siècle, et il est prévu que le niveau des mers et des océans augmente de 30 cm d’ici 2050 et de 77 cm d’ici 2100.

Dans ce scénario, la moitié du territoire de Tuvalu, dont deux des neuf récifs coralliens, sera sous l’eau d’ici 2050, et l’archipel sera complètement rayé de la carte d’ici 2100.

L’île la plus peuplée de Tuvalu, Funafuti, a également souffert ces dernières années de graves sécheresses, de pénuries d’eau et d’eaux souterraines contaminées, tous ces phénomènes étant causés par la montée du niveau de la mer. Ces conditions ont entraîné une malnutrition et des déplacements massifs, aggravant ainsi la situation.

Dans un tweet, le Premier ministre australien a déclaré que l’Australie et Tuvalu formaient une famille et qu’ils élevaient leur relation vers un partenariat plus intégré et global. Ils ont signé un traité appelé “Union Falepili”, qui symbolise les valeurs traditionnelles de bon voisinage, d’attention et de respect mutuel. Ce partenariat contribue à reconnaître le changement climatique et à renforcer la coopération entre les deux pays.

Un partenariat pour lutter contre le changement climatique à Tuvalu

La menace du changement climatique

Le Premier ministre australien, Anthony Albanese, a annoncé sur les réseaux sociaux un nouveau partenariat avec Tuvalu pour lutter contre le changement climatique. Selon lui, le changement climatique est la plus grande menace pour les moyens de subsistance, la sécurité et le bien-être des peuples de Tuvalu.

Des réactions sarcastiques

Cependant, cette annonce a suscité des réactions sarcastiques sur les réseaux sociaux, soulignant la responsabilité de l’Australie dans le réchauffement climatique. Certains utilisateurs ont souligné que l’Australie avait saboté les accords internationaux visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre et avait soutenu des projets environnementaux désastreux.

Un autre utilisateur a ironisé sur la prétendue générosité d’Anthony Albanese, qui propose d’aider Tuvalu en cas de catastrophe climatique, tout en continuant à vendre du charbon et du gaz à des pays comme la Chine et l’Inde.

Les responsabilités des pays développés

Le Premier ministre australien a souligné que les pays développés, dont l’Australie fait partie, doivent prendre davantage de responsabilités dans la lutte contre le changement climatique. Il a également reconnu que ce sont les pays en développement qui en subissent le plus les conséquences.

La dépendance économique de l’Australie à l’égard des exportations de gaz et de pétrole, qui contribuent aux émissions de gaz à effet de serre, a été un sujet de discorde avec ses voisins insulaires. Ces derniers sont particulièrement vulnérables à la montée du niveau des mers et aux conditions météorologiques extrêmes. En 2019 et 2020, l’Australie était le septième plus grand producteur de gaz naturel, selon l’ONG Cedigaz.

Les conséquences pour les autres États insulaires

La hausse du niveau des mers et des océans, combinée aux catastrophes naturelles qui se multiplieront avec le réchauffement climatique, menace à court et moyen terme de nombreux autres États insulaires tels que les Maldives, Kiribati, les îles Marshall et Nauru. Ces territoires deviendront progressivement inhabitables avant d’être engloutis par l’océan.

Il est donc urgent que les pays développés prennent des mesures concrètes pour lutter contre le changement climatique et soutenir les pays les plus vulnérables, tels que Tuvalu.

Avec AFP

2 comments

Ezra November 12, 2023 - 7:09 pm

C’est une avancée importante dans la reconnaissance des conséquences du changement climatique sur les populations déplacées.

Reply
Maxton November 12, 2023 - 7:09 pm

Cela montre que la solidarité internationale peut être un moyen efficace pour aider les réfugiés climatiques.

Reply

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

À propos de nous

Pour les plaintes, les abus, la publicité contact: o f f i c e @byohosting.com

Editors' Picks

Ads

Hosted by ByoHosting – Most Recommended webhosting!