Les incendies dévastateurs en Grèce continuent de faire des ravages
Depuis le début de l’été, la Grèce est confrontée à une série d’incendies qui ont déjà détruit au moins 150 000 hectares de terres. Actuellement, un incendie d’une ampleur sans précédent fait rage depuis deux semaines dans le parc national de Dadia, qualifié de “méga incendie” par les experts. Cette zone est protégée par le réseau européen de Natura 2000. Jusqu’à présent, plus de 81 000 hectares ont été détruits, soit près de la moitié des terres touchées par les incendies cet été en Grèce, selon l’Observatoire européen Copernicus (EMS).
En plus de cet incendie, plusieurs feux de forêt ont éclaté cet été. Pour venir en aide à leurs collègues grecs, des pompiers de l’association “Pompiers de l’urgence internationale” de Limoges se sont rendus en Grèce en juillet et en août. Sept d’entre eux viennent tout juste de rentrer d’une mission de 12 jours, au cours de laquelle ils ont notamment intervenu à Athènes, sur l’île d’Andros et dans le parc national du delta de l’Evros, à la frontière avec la Turquie.
“Une catastrophe écologique et économique”
François Rethoret, chef de cette dernière mission, est rentré chez lui en Corrèze ce samedi. Mais son retour s’est fait avec un pincement au cœur, car ce qui se passe depuis des semaines en Grèce est une catastrophe écologique et économique. Selon lui, c’est non seulement une perte de richesse pour une partie de la Grèce, mais aussi une perte de l’histoire de l’humanité qui part en fumée.
Interrogé par France Bleu Limousin sur cette mission en Grèce, François Rethoret revient sur ce qui l’a marqué, notamment le manque de moyens adéquats sur place pour lutter contre les flammes. Sur les feux de forêt, il est essentiel d’avoir de l’eau pour assurer l’extinction, mais en Grèce, il n’y en a pas suffisamment. L’eau est apportée soit par des particuliers, s’ils disposent de citernes, soit par des engins des sociétés de travaux publics. De plus, les pompiers grecs ne sont pas formés spécifiquement aux risques des feux de forêt et beaucoup d’entre eux sont des bénévoles qui doivent acheter leur propre équipement et leurs véhicules. Il y a également un manque de coordination au niveau de l’encadrement de la stratégie opérationnelle.
Une situation jamais vue auparavant
François Rethoret, qui est un pompier expérimenté, affirme que les incendies auxquels il a été confronté cet été en Grèce étaient similaires à ceux qu’il avait déjà vus dans le Var il y a quelques années. Cependant, il n’avait jamais vu une telle étendue de feu de ses propres yeux, à part ce qu’il avait pu voir sur des images de feux en Californie ou au Canada. Il décrit la situation comme étant démunie, avec seulement deux véhicules pour faire face à un front de feu de plus de cinq kilomètres. Il n’y avait pas suffisamment d’eau pour assurer la sécurité, ce qui a nécessité une anticipation de leur part pour trouver une solution de repli en cas d’encerclement par les flammes.
La situation des incendies en Grèce est donc critique, avec des conséquences désastreuses sur l’environnement et l’économie du pays. Il est essentiel de mettre en place des mesures pour prévenir de tels incendies à l’avenir et pour renforcer les moyens de lutte contre les feux de forêt.
1 comment
C’est terrible, je suis de tout cœur avec les pompiers français et les victimes en Grèce.