Les émissions de gaz à effet de serre continuent d’augmenter, selon l’OMM
Chaque année, juste avant la COP Climat, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) publie son rapport sur la concentration des gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Cette année, le rapport dévoilé le 15 novembre confirme une augmentation continue de ces émissions en 2022. Cette augmentation s’ajoute aux émissions des années précédentes, ce qui contribue à l’accumulation de ces gaz dans l’atmosphère.
Les principaux gaz à effet de serre sont le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4) et le protoxyde d’azote (N2O), en plus de la vapeur d’eau. Leur concentration est mesurée en parties par million (ppm). Le CO2 joue un rôle majeur dans le réchauffement climatique, représentant 64% de celui-ci et ayant une durée de vie de plus de cent ans dans l’atmosphère.
Une concentration record de CO2
Au début de la révolution industrielle, il y a environ deux siècles et demi, la concentration de CO2 dans l’atmosphère était d’environ 280 ppm. En 2019, juste avant la crise du Covid, elle avait atteint 410 ppm. Aujourd’hui, elle est estimée à 417,9 ppm. C’est la première fois depuis au moins 800 000 ans que cette concentration dépasse les 300 ppm. Selon un rapport de l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA), publié en septembre, le rythme annuel d’augmentation du CO2 dans l’atmosphère a triplé depuis les années 1960.
La concentration des autres gaz à effet de serre est également préoccupante. Le méthane a augmenté de 264% par rapport à l’époque pré-industrielle, atteignant 1 923 parties par milliard. Quant au N2O, il est supérieur de 124% à son niveau pré-industriel.
Les énergies fossiles responsables des émissions
Environ trois quarts des émissions de gaz à effet de serre proviennent de la combustion des énergies fossiles, telles que le charbon, le pétrole et le gaz. Malheureusement, la consommation excessive de ces énergies ne montre aucun signe de ralentissement. Selon un rapport du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), les projets des 20 principaux pays producteurs de combustibles fossiles, tels que les États-Unis, la Chine, la Russie et les pays du Golfe persique, entraîneraient une augmentation de plus de 460% du charbon, de 82% du gaz et de 29% du pétrole d’ici 2030, par rapport aux plafonds fixés pour limiter le réchauffement climatique à 1,5°C.
Selon l’ONU, les engagements actuels des pays pour réduire leurs émissions ne permettraient qu’une baisse de 2% d’ici 2030 par rapport à 2019. Pour limiter le réchauffement à 1,5°C, il faudrait atteindre une réduction de 43%. Cet écart est considéré comme burlesque. Pendant ce temps, l’année 2023 s’annonce comme l’année la plus chaude jamais enregistrée.
Conclusion
Les dernières données de l’OMM confirment une fois de plus l’urgence d’agir pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Malgré les engagements pris par les pays, les émissions continuent d’augmenter, ce qui contribue à l’accumulation de ces gaz dans l’atmosphère. Il est essentiel de prendre des mesures concrètes pour réduire notre dépendance aux énergies fossiles et promouvoir des alternatives plus durables. Sinon, les conséquences du réchauffement climatique risquent d’être de plus en plus graves.
1 comment
C’est alarmant de voir que les niveaux de gaz à effet de serre continuent d’augmenter, mettant en péril notre planète et notre avenir.