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L’influence des pays pétroliers a entravé les négociations sur la crise du plastique à Nairobi

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L’industrie pétrolière entrave les négociations internationales sur le plastique à Nairobi

Une coalition de pays pétroliers, dont l’Iran, la Russie, la Chine et l’Arabie saoudite, a réussi à bloquer les avancées lors de la 3e session du Comité intergouvernemental de négociation (INC-3) qui s’est tenue à Nairobi, au Kenya, du 13 au 19 novembre. Cette obstruction a suscité la colère et la déception des ONG.

Diane Beaumenay-Joannet, chargée de plaidoyer pour Surfrider Foundation Europe, exprime sa frustration : “Une minorité de pays qui ont des intérêts financiers dans le pétrole bloquent une majorité de pays qui, eux, veulent lutter contre la crise du plastique.”

Lors de cette session, le lobby des industriels des combustibles fossiles et de la pétrochimie était également très présent, avec 143 représentants inscrits, soit 36% de plus qu’à la session précédente à Paris. En comparaison, seuls 38 scientifiques étaient présents. Cette disproportion a été soulignée par le Centre pour le droit international pour l’environnement (Ciel).

Les désaccords portent sur deux points essentiels. Tout d’abord, la question de l’étendue du traité. La communauté internationale souhaite que le texte englobe l’ensemble du cycle de vie du plastique, de l’extraction du pétrole au traitement des déchets plastiques. Cependant, les pays réfractaires refusent que la production soit prise en compte.

Le deuxième point de divergence concerne les composés du plastique. Certains pays souhaitent exclure la question des produits chimiques, alors même que de nombreux additifs chimiques utilisés aujourd’hui sont identifiés comme dangereux pour l’environnement et la santé.

Après sept jours de débats, l’avant-projet de texte va être révisé, mais aucun calendrier n’a été établi pour les travaux d’intersessions qui doivent avoir lieu avant la prochaine session prévue en avril 2024 à Ottawa, au Canada. Cette situation inquiète les ONG, qui estiment que ces travaux sont indispensables pour traiter les sujets complexes en présence.

Malgré cet échec, de nombreux pays, notamment les petits États insulaires en développement et les pays d’Afrique, ont soutenu les dispositions pour un traité ambitieux.

La mise en place de ce traité est prévue pour la fin de 2024, après la session canadienne et une dernière session en République de Corée. Cependant, il semble difficile de trouver un accord compte tenu des positions irréconciliables des États. De plus, il n’y a pas de consensus sur un vote à la majorité des deux tiers, seule solution pour faire passer le texte.

Si un traité peu ambitieux devait être adopté, les ONG envisagent déjà d’autres leviers d’action, tels que les négociations climatiques ou sur la biodiversité.

Malgré les difficultés, Reporterre continuera à

1 comment

Allie November 21, 2023 - 8:06 am

C’est vraiment alarmant de voir à quel point les intérêts économiques peuvent mettre en danger notre environnement.

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