Plus d’un an après le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les succès et les échecs des deux parties sur le champ de bataille ont fourni aux autres forces armées du monde de précieuses leçons, les aidant à identifier les innovations applicables, les vulnérabilités de leurs propres forces et les moyens de se protéger contre forces ennemies.
La guerre est une entreprise pleine de nombreuses variables qui rendent difficile l’évaluation des capacités d’une force de combat jusqu’à ce que vous la combattiez réellement. Tant de choses peuvent mal tourner, et c’est très souvent le cas. Ainsi, l’efficacité d’une armée dépend de sa capacité à s’adapter lorsqu’elle est confrontée à des développements inattendus sur le champ de bataille.
Les militaires occidentaux investissent massivement dans la formation et font confiance au jugement de leurs rangs subalternes, officiers et personnel enrôlé ; certains prétendent même s’en remettre entièrement à eux. Cela reflète ce que le général américain à la retraite Charles Krulak a décrit comme le caporal stratégique et le chef d’état-major allemand du XIXe siècle, Helmuth von Moltke, appelé commandement de mission : les armées au combat réussissent ou échouent selon les jugements et les décisions de leurs rangs subalternes, donc le plan d’action le plus sûr dans le brouillard de la guerre est de s’assurer que toute la chaîne de commandement comprend l’intention du commandant et les objectifs de la mission.
