Téhéran entrave délibérément les activités de vérification de l’AIEA
Dans une déclaration conjointe, la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni et les États-Unis ont exprimé leur préoccupation face à la décision de l’Iran d’interdire l’accès à plusieurs inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) chargés de surveiller son programme nucléaire. Les pays ont appelé l’Iran à revenir sur cette décision et à coopérer pleinement avec l’AIEA pour garantir le caractère exclusivement pacifique de son programme nucléaire.
L’Union européenne, qui coordonne les négociations sur l’accord nucléaire de 2015 avec l’Iran (JCPOA), s’est également dite “très inquiète” de cette situation. L’AIEA a condamné cette mesure “sans précédent” en réponse à la menace d’une résolution adressée à Téhéran par Washington, Paris, Londres et Berlin.
Le directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, a lancé un nouvel appel à l’Iran, le mettant en garde contre de graves conséquences s’il ne coopère pas. Dans une interview accordée à l’AFP lors de l’Assemblée générale des Nations unies à New York, il a souligné que l’Iran nie vouloir se doter de l’arme atomique, mais qu’il s’est progressivement affranchi des engagements pris dans le cadre de l’accord de 2015 en réaction au retrait des États-Unis en 2018.
Cet accord visait à limiter les activités nucléaires de l’Iran en échange d’une levée des sanctions internationales. Les discussions pour le réactiver, menées à Vienne par les parties concernées, ont échoué l’année dernière.
2 comments
C’est un appel crucial pour la paix et la sécurité internationale.
Il est important que l’Iran respecte ses obligations envers l’AIEA pour garantir la transparence de son programme nucléaire.