Sanofi se sépare de son pôle Santé grand public : l’usine de Lisieux concernée

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Sanofi se sépare de son pôle Santé grand public, l’usine de Lisieux concernée

Le groupe pharmaceutique Sanofi a annoncé lors de la présentation de ses résultats trimestriels le vendredi 27 octobre 2023 qu’il prévoyait de se séparer de son pôle Santé grand public. Cette séparation inclut les compléments alimentaires et divers produits vendus sans ordonnance, tels que le Doliprane. Selon Sanofi, cette séparation devrait avoir lieu au plus tôt au quatrième trimestre 2024, par le biais de la création d’une entité cotée en bourse dont le siège sera en France. L’objectif de Sanofi est de se concentrer sur l’innovation et de se spécialiser dans les maladies rares, l’immuno-inflammation, l’hématologie, les vaccins et certains domaines de l’oncologie.

Pas complètement une surprise pour l’usine de Lisieux

L’usine Sanofi de Lisieux, qui produit exclusivement du Doliprane, est directement concernée par cette nouvelle. Christophe Quillet, délégué syndical CGT, affirme que malgré tout, il n’est pas surpris. En effet, en 2019, Sanofi avait créé Opella, une entité regroupant tous les médicaments en vente libre et les compléments alimentaires. En 2022, le siège de cette filiale avait été transféré de Gentilly à Neuilly-sur-Seine. Ces événements étaient déjà des signaux annonciateurs de la séparation.

Un investissement de 20 millions d’euros à Lisieux

Le timing de cette annonce a pu surprendre, d’autant plus qu’Audrey Derveloy, présidente de Sanofi France, avait annoncé deux semaines auparavant un investissement de 20 millions d’euros dans l’usine de Lisieux. Cet investissement visait à produire 140 millions de boîtes de Doliprane supplémentaires par an d’ici 2025. Christophe Quillet souligne que dans les grands groupes, les investissements sont prévus depuis plusieurs années et que cela fait partie de la routine.

Inquiétudes pour les salariés

L’annonce de la séparation a suscité de nombreuses inquiétudes parmi les salariés. Pour le site de Lisieux, cela ne changera pas grand-chose dans l’immédiat, mais tous les accords d’entreprise devront être renégociés à l’avenir. Les salariés se demandent notamment si les mêmes sommes d’intéressement et de participation seront maintenues.

La sécurité d’un grand groupe remise en question

L’usine Sanofi de Lisieux compte en moyenne 250 employés et une soixantaine d’intérimaires. Le Doliprane, qui existe depuis près de 60 ans, est une valeur sûre sur le marché et constitue un atout pour le site de Lisieux. Cependant, quitter Sanofi signifie perdre la sécurité d’un grand groupe, ce qui n’est pas négligeable selon Christophe Quillet. Le souhait de tous les salariés est de rester au sein du groupe Sanofi.