Des sinistrés de Charente-Maritime toujours dans des mobil-homes trois mois après le séisme
Depuis le séisme qui a frappé la Charente-Maritime en juin dernier, certains sinistrés vivent encore dans des mobil-homes, tandis que d’autres attendent toujours que les travaux pour leur maison démarrent.
Une famille de Sainte-Gemme, en Charente-Maritime, vit depuis un mois dans une caravane de 24 mètres carrés. Suite au séisme de magnitude 5,3 à 5,8, leur maison est devenue inhabitable. Ils ont donc été contraints d’investir dans cette solution temporaire, installée à quelques mètres de leur ancien jardin.
“C’est très dur. Tous les matins, quand j’ouvre la porte et que je regarde dehors, je me dis: ‘Pourquoi est-ce que je suis dans la caravane? Ma maison est là.’ Je n’ai pas envie de mourir de froid cet hiver. Je veux retrouver une vie normale”, confie Kelly Macquart, la mère de famille.
En tant que locataires, ils n’ont pas trouvé de logement dans leur budget. Dans quelques semaines, ils seront installés sur un ancien terrain de football aménagé par la commune, qui accueillera 19 mobil-homes pour certains sinistrés.
Dans la commune voisine de Cram-Chaban, Lucette Joubert, également sinistrée, peut continuer à vivre dans sa maison, mais elle ne peut pas accéder au premier étage jugé trop dangereux. Aucune date n’a encore été fixée pour les travaux, ce qui inquiète la retraitée : “On ne sait pas quand ça va se passer! Quand on voit qu’il y a des sinistres partout et que ce n’est pas encore fait trois-quatre ans après… Qu’est-ce qu’on va devenir ?”
Un mois après la catastrophe, de nombreux sinistrés, notamment à La Laigne, la ville la plus touchée, avaient exprimé leur frustration quant à la lenteur des aides et des démarches. Certains habitants de Charente-Maritime et des Deux-Sèvres avaient alors créé un collectif pour se défendre.
“Après ces trois mois, il n’y a toujours rien qui a été fait”, déplore également Laurent Renaud, maire de Cram-Chaban. “On est en attente des résultats des experts, des contre-experts, des spécialistes en bâtiment… On est constamment dans l’absence de réponse”, conclut-il.
Selon France Assureurs, le coût total du sinistre pourrait atteindre 300 millions d’euros.
Clément Boutin, Journaliste BFMTV
2 comments
C’est vraiment triste de voir que les sinistrés sont toujours dans des conditions précaires après tant de temps.
Il est important que les travaux soient rapidement entrepris pour offrir un logement décent aux sinistrés.