Suspendu l’arrêté autorisant la pêche des requins à Nouméa dans les aires de gestion durable

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Suspension de l’arrêté autorisant la pêche des requins à Nouméa

Une série d’attaques de requins près de la plage du château Royal à Nouméa a conduit la mairie à décider d’ouvrir des campagnes d’abattage de requins bouledogue et tigre, deux espèces qui ne sont plus protégées par la province Sud. Cependant, la décision de la mairie a été suspendue par le tribunal administratif, qui a également condamné la province Sud à verser 150 000 francs à l’association Ensemble pour la planète, à l’origine de la requête.

Le tribunal administratif a jugé que les conséquences des campagnes de prélèvement sur l’environnement et sur la population des requins étaient irréversibles, justifiant ainsi la suspension de l’arrêté. L’association Ensemble pour la planète avait également souligné l’absence d’études scientifiques précises sur les populations de requins tigres et bouledogues, ainsi que l’absence d’étude d’impact des prélèvements, en violation du code de l’environnement.

La province Sud avait argumenté que la réduction du nombre de requins était nécessaire pour des raisons de sécurité publique, en l’absence de solution scientifique certaine. Cependant, le tribunal administratif a estimé qu’il y avait urgence à suspendre l’arrêté, compte tenu des conséquences irréversibles sur l’environnement et la population des requins.

L’association Ensemble pour la planète a également souligné le caractère non discriminant des campagnes de pêche, qui ont entraîné la capture et le relâchement de requins d’autres espèces. La ville de Nouméa a recensé 98 “pêches accessoires” pour 42 requins tigres et bouledogues officiellement tués.

La suspension de l’arrêté soulève des questions quant à la prochaine campagne d’abattage prévue à partir du 18 septembre. La province Sud devra également verser 150 000 francs à l’association Ensemble pour la planète, qui avait demandé 300 000 francs.