Un professeur français accusé de viol et d’agression sur des enfants en Asie
Le procès de Jean-Christophe Quenot, professeur de français à Singapour pendant près de 30 ans, a débuté ce vendredi devant la cour criminelle de Paris. Il est accusé d’avoir violé ou agressé des dizaines d’enfants en Asie, mais le procès ne portera que sur les faits commis sur 24 mineurs en Malaisie entre 2014 et 2017.
Jean-Christophe Quenot, ancien professeur de français travaillant à Singapour, est jugé devant la cour criminelle de Paris pour six viols et 19 agressions sexuelles commis en Malaisie sur des garçons âgés de 10 à 17 ans entre janvier 2014 et octobre 2017. Cependant, il est accusé d’avoir commis beaucoup plus de crimes en Asie, de 1990 à 2019, dans des pays tels que Singapour, les Philippines, l’Inde, le Sri Lanka et l’Indonésie. Les enquêteurs estiment que d’autres investigations doivent être menées concernant les autres chefs d’accusation.
Un prédateur sexuel qui ciblait les enfants vulnérables
Jean-Christophe Quenot a été arrêté par la police le 4 février 2019 dans une chambre d’hôtel à Bangkok, en Thaïlande, en compagnie de deux jeunes garçons de 14 ans. Lors de la perquisition de son ordinateur, les enquêteurs ont découvert plus de 92 000 vidéos et 82 000 photos d’abus impliquant des enfants. Selon les enquêteurs, le professeur ciblait des enfants vulnérables en se rendant près d’espaces publics tels que des parcs et des stades, et en les ramenant ensuite dans des chambres d’hôtel.
Des actes atroces filmés par le prédateur
Une fois enfermés, Jean-Christophe Quenot se livrait à des actes atroces sur les enfants, filmés par ses soins. Les victimes, qui étaient payées entre 20 et 50 euros, étaient contraintes de participer à des pratiques sexuelles extrêmes telles que la sodomie, la fellation et la masturbation. Les enquêteurs ont retrouvé des notes et des vidéos montrant que les enfants étaient souvent réticents voire répugnés à participer à ces actes. Le professeur prétendait que les enfants étaient consentants, mais les preuves suggèrent le contraire.
Un procès sous haute surveillance
Jean-Christophe Quenot, âgé de 55 ans, est actuellement détenu en France depuis avril 2019. En raison de la médiatisation de l’affaire et de la nature des faits, il est placé à l’isolement. Le procès, qui se déroule devant cinq magistrats professionnels, pourrait aboutir à une peine maximale de 20 ans de réclusion. Les victimes, elles, espèrent que justice leur sera rendue et que leur souffrance sera reconnue.
Aurélie SARROT
1 comment
C’est choquant et déplorable, la justice doit être rendue pour ces victimes.