Une enseignante française détenue en Iran depuis 18 mois se trouve dans un état de désespoir et d’épuisement, selon sa sœur. Cécile Kohler, qui a célébré ses 39 ans en prison en septembre dernier, ne comprend pas pourquoi elle est emprisonnée et sa santé est une source d’inquiétude pour sa famille.
Noémie Kohler, présidente du Comité de soutien pour sa sœur, a déclaré dans un communiqué que Cécile semblait désespérée lors de leur appel vidéo du 1er novembre. La connexion a été coupée en plein milieu de la conversation, mais jusqu’à présent, Cécile avait fait preuve d’un grand courage. Cependant, lors de leur dernier appel, son visage était grave et pâle, et elle ne comprend pas pourquoi elle est emprisonnée depuis 18 mois.
Cécile, professeure agrégée de lettres modernes et syndicaliste, est complètement coupée du monde et ses proches sont extrêmement inquiets pour sa santé physique et morale. Ils ne savent pas combien de temps elle pourra tenir dans ces conditions.
Emmanuel Macron a déclaré dans un discours en août dernier qu’il n’y avait aucune justification à la détention de ressortissants français dans des prisons iraniennes dans des conditions inadmissibles.
Outre Cécile Kohler et son compagnon Jacques Paris, deux autres Français sont toujours détenus en Iran. Il s’agit du consultant Louis Arnaud, arrêté en septembre dernier à Téhéran, et d’un autre dont l’identité n’a pas été rendue publique. Benjamin Brière et Bernard Phelan, un ressortissant franco-irlandais, ont été libérés en mai pour des raisons humanitaires.
La chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah, arrêtée en 2019 pour atteinte à la sécurité nationale, a été libérée en février dernier mais empêchée de quitter le territoire iranien. Elle est finalement revenue en France en octobre.
La République islamique d’Iran détient plus de dix ressortissants occidentaux, et leurs soutiens ainsi que des ONG les accusent d’être utilisés comme monnaie d’échange dans des négociations entre États.
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J’espère qu’elle sera libérée rapidement et en bonne santé.