Le nombre de cas d’infection au Covid-19 a connu une augmentation ces derniers jours, selon la hausse des tests de dépistage réalisés dans les pharmacies. Masque sur le visage, Marc, la quarantaine, attend patiemment dans la file d’attente. Il tousse violemment. “C’est certainement le Covid…”, murmure-t-il à voix basse, en gardant ses distances. “J’ai ressenti une grande fatigue et j’ai eu de la fièvre hier soir, après avoir assisté à une soirée le week-end dernier où plusieurs personnes l’ont attrapé. Le test antigénique que j’ai fait ce matin était positif, donc je viens ici pour confirmer cela…”
“On observe une augmentation des demandes de tests depuis le début du mois d’octobre”, confirme une pharmacienne de la banlieue nord-est de Toulouse. “Cette semaine, nous en avons déjà réalisé près d’une quinzaine. Et nous continuons à encourager les gens à se faire tester : beaucoup ne le font pas en pensant avoir simplement attrapé un rhume ou la grippe, étant donné que les températures baissent.”
Le masque ? “Trop peu le portent”
Dans le sud de la ville, le constat est le même. “Rien qu’aujourd’hui, nous avons testé quatre personnes. Et deux étaient positives !”, confie Lisa, préparatrice en pharmacie. À quelques centaines de mètres de là, dans une autre officine, Anna évoque une fréquence régulière des prélèvements. “C’est toujours pareil depuis environ un mois, nous continuons à réaliser des tests mais dans des proportions moindres qu’il y a un an, par exemple.” Selon elle, “les virus de l’hiver“, tels que “les rhumes, les grippes saisonnières ou les gastro-entérites”, incitent de plus en plus de personnes malades à venir se faire tester en pharmacie.
Anne-Marie, qui s’occupe de la mise en rayon des produits, déplore que certains aient perdu les bons réflexes. “Le problème, c’est surtout le masque : trop peu de personnes le portent alors qu’elles présentent des symptômes, et certaines s’emportent et nous insultent lorsque nous leur demandons de le mettre. On sent que les gens sont encore assez tendus à ce sujet.”
Et la pharmacienne poursuit : “Nous constatons également que de nombreuses personnes présentant des symptômes ne se font pas tester tant qu’elles n’ont pas perdu leur odorat. Alors que nous savons que certains des variants récents ne provoquent plus ce symptôme. Cela complique encore plus la détection du virus.”
Beaucoup moins de vaccins
En revanche, en ce qui concerne la vaccination, c’est le calme plat. “Nous recevons des demandes pour le vaccin contre la grippe, mais cela fait un moment que je n’ai pas vacciné quelqu’un contre le Covid”, constate Anne-Marie. Les personnes ayant récemment reçu une dose sont principalement des personnes âgées ou immunodéprimées, explique la pharmacienne. “Les personnes à risque continuent de se faire vacciner, mais il est clair que parmi la population générale, beaucoup l’ont déjà fait et estiment avoir été ‘suffisamment’ vaccinées. Pour eux, le virus fait partie du quotidien.”
À ce jour, selon les autorités sanitaires, plus de 8 Français sur 10 (81,1%) ont reçu au moins une dose de vaccin contre le Covid-19. 79,8% ont reçu toutes les doses requises, et 56,2% ont reçu une dose de rappel supplémentaire. Il est important de rappeler que depuis le 17 octobre, il est possible de se faire vacciner simultanément contre le SARS-CoV-2 et contre la grippe saisonnière.
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C’est important d’entendre les expériences des patients et de comprendre les obstacles rencontrés pour le dépistage en pharmacie.