Violentes manifestations au Bangladesh : les ouvriers du textile réclament une augmentation de salaire
Depuis plusieurs semaines, le Bangladesh est secoué par des protestations à la fois sociales et politiques. Alors que l’opposition demande la démission de la première ministre Sheikh Hasina avant les élections législatives de janvier 2024, les ouvriers du textile se sont également joints aux manifestations pour réclamer une augmentation de leur salaire minimum.
Les manifestations ont atteint leur paroxysme la semaine dernière, avec la fermeture de 600 usines textiles, des routes bloquées, des incendies et des actes de vandalisme. Malheureusement, ces violences ont entraîné la mort de deux ouvriers.
Les salariés demandent que leur salaire mensuel, actuellement d’environ 8 000 takas (70 euros), soit augmenté à 23 000 takas (190 euros). Bien que le comité du salaire minimum pour l’industrie textile ait annoncé une augmentation de 56% à partir du 1er décembre, les syndicats ont rejeté cette offre jugée insuffisante.
Cette situation est d’autant plus préoccupante que l’inflation galopante, près de 10% en octobre, a considérablement réduit le pouvoir d’achat des ouvriers. Depuis 2018, leur salaire n’a augmenté que d’un dollar, ce qui rend leur survie difficile.
Le gouvernement, qui souhaite éviter une escalade du conflit social à quelques mois des élections législatives, doit prendre des mesures pour répondre aux revendications des ouvriers. En effet, le secteur du textile est essentiel pour l’économie du pays, qui est le deuxième plus gros exportateur de prêt-à-porter après la Chine.
Il est donc crucial de trouver un compromis afin de garantir des conditions de travail décentes pour les ouvriers du textile au Bangladesh. Une augmentation de salaire significative permettrait d’améliorer leur qualité de vie et de réduire les tensions sociales dans le pays.
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1 comment
C’est tragique de voir autant de violence et de mécontentement dans un pays.